lundi 18 mars 2024

Contrat de la corporation Tessier-Lavigne en 1932

 Contrat de la corporation Tessier-Lavigne 1932. Revendication pour empêcher l'ordre des Sulpicien de vendre un lot de la Place d'arme. La plus grosse cause civile au Québec de ce temps.



Quatre ans plus tard, suite à un certain mécontentement des héritiers Tessier dit Lavigne, les gestionnaires de la corporation Tessier-Lavigne rédige une nouvelle lettre.



lundi 4 mars 2024

Florida TESSIER 104 ans et 7 mois


 


TESSIER MARTIN, Florida 1906-2011 Le 6 mars dernier, à l'âge de 104 ans et 7 mois, est décédée madame Florida Tessier, demeurant à Mont-Laurier, épouse en premières noces de feu Narcisse Martin et en secondes noces de feu Ferdinand Bélanger.



Source : L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, QC

Parution : 08-03-2011


samedi 2 mars 2024

La légende de l'héritage


 La légende de l’héritage des Tessier dit Lavigne est étroitement liée à l’histoire de Urbain Tessier dit Lavigne, un pionnier de Montréal et l’un des plus importants citoyens de Ville-Marie à son époque

Voici un résumé de son parcours :

  • Origines : Urbain Tessier dit Lavigne est né vers 1624 à Château-en-Anjou, en France. Il était le fils d’Arthur Tessier et de Jeanne Meine.
  • Recrutement pour la colonisation : Vraisemblablement recruté en France par Jérôme Le Royer de La Dauversière, il a participé à la colonisation de Ville-Marie (Montréal).
  • Concession de terre : En 1648, il a reçu sa première concession de terre sur l’île de Montréal.
  • Défense contre les attaques iroquoises : Comme la plupart des colons de Ville-Marie à ses débuts, Tessier dit Lavigne a dû prendre les armes à plusieurs reprises pour repousser les attaques iroquoises. Il a notamment tenu la redoute de l’Enfant Jésus avec Jacques Archambault et François Bailly.
  • Enlèvement par les Iroquois : En 1661, il a été enlevé par les Iroquois, mais il a été ramené l’année suivante par le père Simon Le Moyne.
  • Engagement dans la milice : Lors de la formation d’une nouvelle milice en 1663, il s’est enrôlé dans la 8e escouade, commandée par Claude Robutel.
  • Décès : Urbain Tessier dit Lavigne a été inhumé à Ville-Marie le 21 mars 1689. Il avait épousé Marie Archambault, fille de Jacques Archambault et de Françoise Tourault.

Cette histoire fascinante fait partie de l’héritage des Tessier dit Lavigne, et elle continue de captiver les générations qui s’intéressent à l’histoire de Montréal et de ses premiers colons.

jeudi 29 février 2024

Normandie TESSIER

Le 1er octobre 1923.  Décès de Soeur Marguerite du Sacré-Coeur.  À l'heure où la cloche réglementaire sonne le réveil matinal de la communauté, notre chère soeur Marguerite du Sacré-Coeur - Normandine Tessier Lavigne - rend doucement son âme à Dieu dans une des chambrettes de l'infirmerie de la maison-mère.


Au pieux murmure de ferventes prières ininterrompues durant cette dernière nuit, elle a pris son essor vers l'Époux divin, l'humble et fidèle religieuse que pleure entre toutes sa soeur aînée, - la nôtre en religion, - Soeur Caroline, agenouillée au chevet de la mourrante, au milieu de consoeurs qui partagent ses regrets.


Troisième de ce nom en notre communauté, Soeur Marguerite du Sacré-Coeur était âgée de 58 ans 9 mois et 8 jours et comptait 31 ans et 5 mois de vie religieuse.  Entrée au noviciat le 31 mars 1892, admise à prononcer ses voeux de religion en la profession du 29 mars 1894, la nouvelle professe fut adjointe dès lors au personnel de l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu.  En service actif auprès des malades, elle prodigua à tous indistinctement les soins de sa délicate et pieuse charité.  Dans l'ombre et le silence, elle poursuivit sa tâche laborieuse durant quinze années, accumulant devant Dieu des mérites que son humilité, servie par une nature timide, eût voulu soustraire aux regards de tous.  Mais là-haut. les anges veillaient et enregistraient fidèlement ces multiples actes de vertus qui sont désormais l'impérissable gloire de la modeste Fille de la Charité que le ciel couronne aujourd'hui.


Depuis le 30 août 1909, Soeur Marguerite du Sacré-Coeur se dévoua à la Maison-Mère, l'hospice Gamelin, l'Asile de la Providence, Beloeil, la Providence Sainte-Geneviève.  Successivement hospitalière des vieillards, des femmes âgées, des jeunes filles; infirmière, visitatrice, lingère, cumulant en ces dernières années les fonctions de conseillère puis d'assistante, notre regrettée soeur s'acquitta consciencieusement de son devoir, répandant autour d'elle un parfum d'édification émanant de sa tendre pitié envers la Sainte-Vierge, de son humilité et de sa grande charité pour les souffrances physiques et morales qu'elle s'efforçait si efficacement de soulager.  Son dévouement auprès des pauvres et des malades était inlassable.


la santé précaire de la chère soeur avait déjà subi plusieurs atteintes, quand, le 8 octobre 1921, une forte attaque de paralysie détermina son transport à l'infirmerie de la maison-mère.  Le traitement médical eut raison cette fois de la maladie, mais, quelques mois plus tard, de nouvelles attaques, compliquées dans la suite d'affection cardiaque, d'urémie, firent languir la malade et lui donnèrent l'occasion d'accroître la gerbe déjà  précieuse de ses mérites pour l'éternité.  Cette longue réclusion dans une chambre d'infirmerie mit en lumière l'esprit de détachement et de mortification de cette religieuse timide, concentrée, souffrant de ne pouvoir épaucher le trop plein de son âme broyée à certaines heures par des souffrances intimes; creuset dans lequel le divin Maître voulait sans doute achever de purifier cette âme, des plus infimes poussières de la route parcourue ici-bas.  Dans la prière, l'union à Jésus dans son sacrement d'amour auquel elle participait chaque matin, s'affermissaient sa résignation au bon vouloir divin, sa confiance en la bonté infinie de Maître qui lui rendit déjà au centuples les services rendus à ses membres souffrants, en l'entourant elle-même de mères sympathiques, d'infirmières attentives, dévouées à qui elle réitérait souvent l'expression d'une reconnaissance qu'elle porterait devant Dieu, disait-elle, même au delà du tombeau.


C'est dans ces beaux sentiments que, consciente jusqu'au dernier moment, notre chère Soeur Marguerite du Sacré-Coeur, exhala  doucement son dernier soupir.  Son service fut chanté, dans la chapelle de la Maison-Mère et ses restes mortels conduits au cimetière de la communauté à Saint-Jean-de-Dieu.



 

Gérard LAVIGNE

Le père Lavigne a été élève du collège Sainte-Marie et du collège Brébeuf. Après avoir enseigné durant cinq ans au collège Garnier de Québec, il mena une activité pastorale dans plusieurs villes du Québec dont Chicoutimi, Rimouski et Montréal. Il fut aussi aumônier à l'aéroport de Dorval et curé de la mission Saint-Régis d'Akwesasne. 


LAVIGNE, P. Gérard, S.J.

1913 - 2001

À Lafontaine (Saint-Jérôme), le 30 janvier 2001, est décédé à l'âge de 87

ans, après 67 ans de vie religieuse, le P. Gérard Lavigne, s.j. Né à

Beloeil le 31 juillet 1913, il fit ses études classiques au Collège

SainteMarie et au Collège Brébeuf de Montréal. Il entra chez les Jésuites

en 1934 et fut ordonné prêtre le 13 août 1944. Après ses années

d'enseignement au Collège Garnier de Québec (46-51), il entreprit une

longue carrière dans la pastorale: Chicoutimi (51-69), Rimouski (69-75),

Montréal (75-79), curé de la mission Saint-Régis, Akwesasne (79-82; 94-95),

aumônier à l'aéroport de Dorval (84-92). Sa santé chancelante l'avait

obligé à se retirer à Saint-Jérôme en 1998. Outre ses confrères jésuites,

il laisse dans le deuil ses soeurs Huguette (Léopold Nadeau), Francine

(Marcel Cazavan), cousins et cousines, neveux et nièces, parents et amis.

Il sera exposé à la Maison des Jésuites 175, boul des Hauteurs, Lafontaine

le 2 février à partir de 14 h. Il y aura réunion de prières à 20 h. Les

funérailles y seront célébrées le lendemain, 3 février à 14 h. Parents et

amis sont priés d'y assister sans autre invitation. Au lieu de fleurs, des

dons à l'Aide aux Jésuites canadiens (25, rue Jarry Ouest, Montréal, H2P

1S6) seraient appréciés.

 

mercredi 28 février 2024

Le chemin de la Foi


Dans un petite village de la Montérégie, à Saint-Sébastien-d'Iberville, vivait la famille Tessier.  Le père, Joseph, marchand général et cultivateur, et la mère, Emma Fortin, étaient des âmes pieuses, fervents croyants de la paroisse locale.  Leur foyer était empreint de spiritualité, et ils élevaient leurs six enfants dans la foi.

1. Alice, l'aînée, avait toujours été attirée par les chants sacrés.  Elle passait des heures à l'église, sa voix cristalline s'élevant vers les voûtes.  À 21 ans, elle décida de rejoindre le couvent pour devenir soeur de la congrégation des Soeurs-de-la-Présentation-de-Marie.  Elle prit le nom  Ange-de-Marie.

2. Frédéric, le deuxième enfant, était le plus espiègle.  Pourtant, il avait un coeur pur.  À dix-ans, il annonça à ses parents qu'il voulait devenir un père Capucin, de l'Ordre des frères mineurs, pour répandre la parole de Dieu.   Il prit le nom de Père-Victor.

3. Aurore, le troisième enfant, était douée pour la charité.  Elle aidait les plus démunis, distribuant de la soupe chaude aux sans-abri de sa région.  À vingt-cinq ans, elle entra dans le même ordre religieux que sa soeur Alice, la congrégation des Soeurs-de-la-Présentation-de-Marie.  Elle prit le nom de Soeur Victor-de-Jésus.

4. Anne-Marie, la quatrième de la famille, était une contemplative.  Elle se retirait souvent dans la petite église du village, méditant sur les mystères de la vie.  À vingt-cinq ans, elle décida de joindre la congrégation des Soeurs missionnaires de l'Immaculée-Conception.  Elle s'appela alors Soeur Anne-Marie.


5. Thérèse, la cinquième de la famille, était une fervent lectrice des Écritures.  Elle connaissait chaque verset par coeur et enseignait le catéchisme aux enfants du village.  Elle rejoignit à 20 ans la congrégation des Servantes-de-Jésus-Marie et se fit désormais appelée Soeur Marie-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus.

6.  Et finalement, le sixième enfant de la famille, et non le moindre, Maxime, était un intellectuel.  Il étudiait la théologie avec passion et rêvait de devenir prêtre.  Son visage s'illuminait lorsqu'il parlait de la Parole divine.  Il fut ordonné prêtre en 1930 et il est sacré évêque-coadjuteur en 1951 puis évêque de Timmins, en Ontario, en 1955.





lundi 19 février 2024

Au fil des jours

 HÉRITAGES HISTORIQUES


À Québec, des descendants de Louis Hébert revendiquent comme leur bien une partie du Cap-Diamant, aux alentours de la Basilique.
À Montréal, des héritiers de Tessier dit Lavigne réclament la Place d'Armes et ses environs.  Il paraîtrait que, dans les deux cas, tout ne se serait pas passé dans les formes, aux temps déjà lointain des partages et des donations.

En souhaitant tout le succès possible aux réclamants, et sans chercher à trancher des litiges compliqués dans les détours les juges eux-mêmes ne voient pas très clair du premier coup, on peut se demander comment il se fait que, en notre province, il est souvent si difficile de retracer les titres de propriété.  Innombrables sont les familles que troublent ou qu'ont troublées des contestations autour de biens immeubles.  Les querelles se sont souvent envenimées d'irréparable façon parce qu'on ne pouvait établir définitivement certains droits, justifier de traditionnelles prétentions.  

De doctes notaires ont écrit sur le sujet des études fouillées, trop aride pour expliquer au commun des mortels les vices des coutumes d'autrefois. ce serait fort instructif de lire, de la plume du notaire-journaliste Eudore Couture, de Rimouski, (par exemple), dont la phrase est aussi alerte que l'esprit est clair, un exposé intelligible de la question.  Si, au premier abord, les prétentions des descendants de Louis-Hébert et de Tessier dit Lavigne font un peu sourire; au second, parait-il, elles suscitent de nombreux points d'interrogation et provoquent une intense et sympathique curiosité.  Mais comment s'y débrouiller, même superficiellement?

Toutes les histoires d'héritage, dès qu'elles sortent de l'ordinaire, intéressent le public.  À plus forte raison celles-là qui présentent un caractère historique.   Les deux fameuses causes de Québec et de Montréal se rattachent aux origines de la colonie.  Et les contemporains qui ont dans leurs veines du sang de Louis-Hébert  ou de Tessier-Lavigne,  même des deux, sont assez nombreux pour qu'une étude sur les deux dossiers obtienne un immense succès de lecture, si elle est présentée de façon assimilable.  (J.F.)

(Article tirée de La Patrie du 22 mars 1936)