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mercredi 28 février 2024

Le chemin de la Foi


Dans un petite village de la Montérégie, à Saint-Sébastien-d'Iberville, vivait la famille Tessier.  Le père, Joseph, marchand général et cultivateur, et la mère, Emma Fortin, étaient des âmes pieuses, fervents croyants de la paroisse locale.  Leur foyer était empreint de spiritualité, et ils élevaient leurs six enfants dans la foi.

1. Alice, l'aînée, avait toujours été attirée par les chants sacrés.  Elle passait des heures à l'église, sa voix cristalline s'élevant vers les voûtes.  À 21 ans, elle décida de rejoindre le couvent pour devenir soeur de la congrégation des Soeurs-de-la-Présentation-de-Marie.  Elle prit le nom  Ange-de-Marie.

2. Frédéric, le deuxième enfant, était le plus espiègle.  Pourtant, il avait un coeur pur.  À dix-ans, il annonça à ses parents qu'il voulait devenir un père Capucin, de l'Ordre des frères mineurs, pour répandre la parole de Dieu.   Il prit le nom de Père-Victor.

3. Aurore, le troisième enfant, était douée pour la charité.  Elle aidait les plus démunis, distribuant de la soupe chaude aux sans-abri de sa région.  À vingt-cinq ans, elle entra dans le même ordre religieux que sa soeur Alice, la congrégation des Soeurs-de-la-Présentation-de-Marie.  Elle prit le nom de Soeur Victor-de-Jésus.

4. Anne-Marie, la quatrième de la famille, était une contemplative.  Elle se retirait souvent dans la petite église du village, méditant sur les mystères de la vie.  À vingt-cinq ans, elle décida de joindre la congrégation des Soeurs missionnaires de l'Immaculée-Conception.  Elle s'appela alors Soeur Anne-Marie.


5. Thérèse, la cinquième de la famille, était une fervent lectrice des Écritures.  Elle connaissait chaque verset par coeur et enseignait le catéchisme aux enfants du village.  Elle rejoignit à 20 ans la congrégation des Servantes-de-Jésus-Marie et se fit désormais appelée Soeur Marie-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus.

6.  Et finalement, le sixième enfant de la famille, et non le moindre, Maxime, était un intellectuel.  Il étudiait la théologie avec passion et rêvait de devenir prêtre.  Son visage s'illuminait lorsqu'il parlait de la Parole divine.  Il fut ordonné prêtre en 1930 et il est sacré évêque-coadjuteur en 1951 puis évêque de Timmins, en Ontario, en 1955.





lundi 2 mai 2022

Soins corporels en 1648

 

 En 1648, à Montréal, les soins corporels se limitent à se laver les mains et s'essuyer le visage avec de l'eau claire, une fois par jour!  

La plupart des gens prennent leur premier bain fin mai dans la rivière, et se marient en juin, et se trouvent donc encore dans un état de fraicheur raisonnable lors de la cérémonie.  

La tradition veut que la mariée porte un bouquet de fleurs.  Les fleurs aident à masquer les odeurs corporelles.

Dans les maisons des habitants, les premiers bains se prennent dans une cuve remplie d'une eau très chaude.  Le premier à entrer dans l'eau propre, c'est le mari,  ensuite suivent les fils, l'épouse, et finalement les filles du ménage.  Tout le monde se baigne successivement dans la même eau de la cuve.  À ce stade, l'eau est devenue si sale qu'il est aisé d'y perdre quelqu'un!  D'où l'expression:  ''Jeter le bébé avec l'eau du bain''.

 

 


 



 

 

 

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lundi 21 mars 2022

Paul Lemoyne de Maricourt


 LE 21 MARS 1704, mort de Paul Le Moyne de Maricourt, officier, interprète et négociateur auprès des Amérindiens. Il voyagea avec ses frères, se familiarisa avec les langues autochtones et se révéla un des meilleurs canoteurs de la Nouvelle-France. Le prestige dont jouissait Maricourt parmi les Iroquois, tout particulièrement les Onontagués, était le fruit de la bonne réputation que son père avait acquise auprès de ces Autochtones, mais aussi de la connaissance que Maricourt avait de leur langue et de leur mentalité. Sa conduite intrépide et ses dons d’orateur à la langue imagée ne pouvaient que plaire aux Iroquois. Les Onontagués l’avaient adopté comme un de leurs fils, le nommaient Taouestaouis et, au cours de leurs nombreuses visites à Montréal, il leur arrivait souvent de se rendre d’abord chez lui. Frontenac et Callière firent appel à ses services à maintes reprises ; il se fit leur émissaire auprès des Onontagués au cours des longues négociations qui aboutirent à la paix de 1701. Le comte de Bellomont, gouverneur de New York, dans des dépêches au Board of Trade and Plantations se voyait presque obligé de reconnaître qu’il ne disposait d’aucun agent qui puisse rivaliser avec ces subtils négociateurs français.

lundi 20 décembre 2021

Premiers cimetières de Montréal

 Le premier cimetière catholique de Montréal(alors Ville-Marie), se trouve exactement sur le site de l'actuelle Pointe-à-Callières, là où se dresse la Place Royale.  C'est là que le corps du premier-né portant le nom TESSIER, fils d'Urbain  et de Marie Archambault, est inhumé le 24 juillet 1649.

À partir de 1654, les inhumations se font dans le jardin de l'Hôtel-Dieu, à l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice.  L'Hôtel-Dieu, fondé en 1639, inauguré en 1645 par Jeanne Mance, est l'un des plus anciens hôpitaux en Amérique-du-Nord.  Le septième fils du coupleTessier y est inhumé le 23 juin 1672, âgé à peine de 25 mois.

Autre emplacement après 1672, le troisième lieu de sépulture se fait à l'endroit où est situé l'actuel perron de la Basilique Notre-Dame, à côté de l'ancienne église Notre-Dame dans le quadrilatère formé par les rues Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Sacrement et Saint-Éloi.

C'est dans ce lieu que sera enterré trois fils des Tessier:  

Pierre, le 23 février 1674(àgé de 2 jours); 

Urbain,le 24 mars 1685, à l'aube de ses 24 ans; 

Laurent, 32 ans, époux de Anne-Genevieve Lemire, 32 ans.

Le 27 septembre 1689, Urbain TESSIER dit Lavigne, notre ancêtre venu à Ville-Marie dès les débuts de la colonisation, en 1642, époux de Marie Archambault, est mis en terre.  On le dit âgé de 70 ans environ.


vendredi 12 mars 2021

Urbain TESSIER dit LAVIGNE

 URBAIN TESSIER dit LAVIGNE

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Par GODBOUT, Archange. « Urbain Tessier dit Lavigne ». Mémoires de la Société généalogique canadienne-française. Vol. 11 (1960), p. 6-21.

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Un des pionniers(1) et des plus notables citoyens de Montréal fut certainement Urbain Tessier dit Lavigne.  Remarquable par son courage à défendre la ville naissante contre les attaques incessantes des Iroquois, il mérita de voir son nom figurer sur les vieux plans qui indiquent ''la place Lavigne'', ''le bastion Lavigne''. (2)

La rue St-Urbain rappellerait encore l'emplacement de la concession, sise hors la ville, qu'Urbain Tessier aurait reçue en 1651 des Messieurs de la Compagnie de Montréal. (3) Quant à l'arpent qu'il avait reçu en même temps dans l'enceinte de la ville, il comprenait la majeure partie de la  Place d'Armes actuelle, le site de la Banque de Montréal et les terrains que coupe à l'est, la rue St-Jacques.  Le touriste peut lire, sculptée dans une pierre de taille de la façade de The Royal Trust Company, rue St-Jacques, l'inscription suivante:

''This building is erected on part of the original concession to Urbain Tessier dit Lavigne being the 8th grant made to an individual in the island of Montreal''


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LIEU D'ORIGINE


'D'après les recensements, Urbain Tessier serait né entre les années 1624 et 1627. (4)  Son acte de mariage(5) le dit:  ''fils d'Artus Tessier et de Jeanne Meine''et le fait venir de Château en Anjou.(6)  Quatre localités, pour le moins, portaient ce nom au diocèse d'Angers:  Château-Gontier, Châteauneuf, Château-Penne et Chasteaux(aujourd'hui Château-la-Vallière)''. Après une étude minutieuse des régistres de cette dernière paroisse, celle de Notre-Dame, nous trouvons alors mention d'Arthur Tessier, le 1 mai 1630,  lorsqu'il porte sur les fonts baptismaux un enfant mâle sans prénom. 

 
    ''Le        [sic] Jour de may mil Six cent trente
    et trois a este par moy Cure dudit Lieu baptiz(e)
    fil    [sic] d Artus Texier et de       
        [sic] Sa femme    [sic] a este parrain
    maistre Jean Olivier notaire et Anthoinette
    Delanove qui ne Scait Signer tous de
    cette parroisse''.(7)

Une autre mention d'Arthur Tessier, le 13 mars 1648, lors de la sépulture de sa femme, Jeanne Mesme:

 \la Ronde/
''Le 13e mars 1648, fut inhumé le corps de la femme
d'Artus Taisier dans le cimetiere de Chasteaux''.(8)

 

 

Urbain Tessier, comme l'indique les trois recensements de la Nouvelle-France, ne sait pas son âge véritable.  Lors de sa sépulture, en 1689, le curé officiant la cérémonie, Étienne Guyotte, note qu'il a 70 ans.  Par conséquent, Urbain serait né entre 1619 et 1627 dans une paroisse angevine.

Le 10 février 1626, à Breil, dans le Maine-et-Loire, une petite paroisse de moins de 500 âmes, nous trouvons le baptême de la soeur d'Urbain, prénommée Urbane.  On lit lisiblement que le père est Arthus Tessier et la mère Jeanne Mesme.  

Les Tessier-Mesme vivent dans un périmètre restreint, entre les paroisses de Méon, Breil et La Pellerine, avant 1630.  Par conséquent, le baptême d'Urbain devrait se trouver dans l'une de ses trois paroisses avant 1623.  Les régistres baptismaux débutent en 1623 pour Méon et Breil, et en 1602 pour La Pellerine avec quelques lacunes. 

Sous le règne du pape Urbain VIII, le prénom est fort populaire auprès des familles du secteur. Urbain Tessier serait né en 1622, selon la meilleure présomption, un 25 décembre, fête de la St-Urbain, apporté sur les fonts baptismaux, par son père,  dans l'église de Breil.

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SES PARENTS EN FRANCE

Arthur Tessier(Taissier), fils d'Olivier Tessier et de Perrine Prioulleau; il naît en 1593 à Breil, où la famille est installée au moins depuis de nombreuses années

Arthur a des frères et des soeurs, qui vivent dans la même région, notamment Louis(Pétronille Rouasse), François(Jeanne Masse), Renée(Louis Touchet), Radegonde(Marin Vaillant) et René(Andrée Mabon).

L'Anjou, depuis l'édit de Nantes de 1598, est en effervescence, les Espagnols sont repoussés et le Roi de France met un terme aux guerres de religion.

Dès son plus jeune âge, Arthur apprend le métier de charpentier, tel que relaté par le curé de Notre-Dame de Breil, Jacques Leseurre, le 10 février 1626, dans l'acte de baptême d'Urbane, fille d'Arthur.

Arthur épouse Jeanne Mesme durant l'hiver 1621. La cérémonie a lieu dans l'église Notre-Dame de Breil, et elle est célébrée par le curé Jacques Leseurre, en présence de quelques témoins, dont Perrine Prioulleau, sa mère, et de son beau-père, Antoine(Pierre) Rabineau.

Jeanne Mesme naît en 1598 à Parçay-les-Pins. Elle est la fille de Lucas Mesme et de Jacquette Verneau. En 1622, elle met au monde son premier fils prénommé Urbain. Une fille naît le 10 février 1626, Urbane, et finalement un enfant mort, après avoir été ondoyé dans la précipitation, le 1 mai 1633 à Château-la-Vallière, dans le département de l'Indre-et-Loire.

Arthur et Jeanne, leurs deux enfants, quittent Breil après 1626, et se retrouvent à Château-la-Vallière en 1633.

Jeanne souffre d'une cypho-scoliose très grave, avec gibbosité, depuis son enfance. Elle est bossue. Dans la culture populaire de l'époque, les bossues ont souvent une réputation négligeable: alors que la plupart deshandicapés sont plaints, les bossues sont cruellement moquées, et même souvent menacés de malice. Son handicap explique le fait de n'avoir eu que peu d'enfants durant sa vie maritale.

Le 13 mars 1648, Jeanne Mesme meurt et est inhumée dans le petit cimetière de Château-la-Vallière. Dans l'acte de sépulture rédigé par l'officaint religieux, il indique dans la marge le terme Laronde, pour désigner la femme d'Arthur. 

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ARRIVÉE AU CANADA ET MARIAGE À QUEBEC

 ''La première mention d'Urbain Tessier au Canada est dans une concession que lui accorda à Montréal, M. de Maisonneuve, le 10 janvier 1648(7). La provenance de ce colon, qui venait de l'Anjou, semble le désigner comme une recrue de M. de la Dauversière et il y avait vraisemblablement plusieurs années qu'il habitait Montréal.  Si Tessier avait accepté une terre, c'était qu'il pensait à s'établir.  Un de ses compagnons de travail, installé à Montréal depuis 1644, Michel Chauvin, était allé chercher à Québec une charmante épouse dans la personne d'Anne Archambault.  Celle-ci avait laissé à Québec deux soeurs nubiles:  Jacquette et Marie.  Il n'est pas déraisonnable de supposer que la dame Chauvin en parla à Tessier.  Ce qui est certain, c'est qu'à l'automne de cette même année, le 28 septembre 1648, les deux soeurs se mariaient à Québec, Jacquette à Paul Chalifou et Marie à Urbain Tessier.

Tessier pouvait alors avoir 21 à 24 ans, mais sa petite épouse n'avait encore que douze ans et sept mois. , ayant été baptisée à Dompierre-sur-Mer, en Aunis, le 24 février 1636.  Un mariage aussi précoce n'altérera en rien la santé de Marie Archambault, puisqu'elle ne mourra qu'à 83 ans, après avoir donné 16 enfants à son époux.

La famille à laquelle venait de s'allier Urbain Tessier devait bientôt émigrer à Montréal, où ses descendants ont brillé dans tous les domaines.  Elle était composée, à son arrivée à Québec, de Jacques Archambault, cultivateur et vigneron au hameau de l'Ardillière, paroisse de Dompierre, en Aunis, de Françoise Toureau, sa femme, et de six enfants:  deux garçons et quatre filles.  Denis, l'aîné, fut tué par l'explosion d'un canon qu'il avait chargé contre les Iroquois,(8) et ce fut l'autre fils, Laurent, qui perpétua au Canada le nom de la famille.   Des quatre filles, l'aînée, Anne, épousa Michel Chauvin, puis Jean Gervaise, après que le premier eut avoué qu'il avait laissé une épouse en France.  Les deux suivantes s'allièrent le même jour, comme nous l'avons vu, à Paul Chalifou et à Urbain Tessier.  La cadette, prénommée aussi Marie, épousera plus tard (1656) Gilles Lauzon, à Montréal.(9)  L'histoire ce beau-frère d'Urbain Tessier a été minutieusement racontée avec les origines de Montréal, par le R.P LAuzon, oblat de Marie-Immaculée.  Les Tessier peuvent y prendre connaissance du milieu où a vécu leur ancêtre''.
 
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L'ANCÊTRE
Avant de suivre Urbain Tessier à Montréal où il ira s'établiren même temps que son beau-père Jacques Archambault et son beau-frère Michel Chauvin, essayons de fixer sa physionomie. Un acte du premier régistre paroissial de Montréal du 26 septembre 1657 nous apprend que Tessier était scieur de long de son métier.  Au 17ième siècle, alors que les moulins à scie n'existaient pas encore, la rude profession de scieur de long était fort en demande et fort appréciée.  Les régistres de Montréal signalent maints colons adonnés à ce pénible labeur:  Jacques Mousseaux(19 février 1661), Hugues Picard(31 août 1661), René Filiastreau(30 avril 1662), etc...  Il faut attribuer en partie à l'exercice musculaire que nécessitait son travail la vigueur remarquable d'Urbain Tessier, qui en fit un ennemi redoutable des Iroquois.  Que Tessier ait exercé son métier, nous pouvons le conjecturer par le fait qu'il se construisit successivement plusieurs maisons(10) et aussi par quelques contrats de vente.  Ainsi le 9 avril 1658(Basset notaire) il s'engageait à fournir à M. l'abbé Souart, curé de Montréal, 200 planches de pin à la St-Michel(29 septembre) et 100 à la St-Martin(11 novembre) auprix de 150 livres(environ 150 dollars de notre monnaie).
Habile à manier le godendart, les manchons de la charrue et surtout le mousquet - nous le verrons plus loin - Tessier ne savait pas écrire: il déclare ne savoir signer en plusieurs circonstances.  Ce fut peut-être la raison qui l'empêcha d'occuper des situations en vue à Ville-Marie, comme ses beaux-frères: Jean Gervaise et Gilles Lauzon.(11) 

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SURNOMS DE TESSIER ET DE SES FILS

Urbain Tessier porta le surnom de Lavigne, surnom qui passa à sa descendance.(12)  Paul Tessier, son fils, le filleul de M. de Maisonneuve, adopta un surnom plus ronflant:  il se qualifia Sieur du Chasteau(Cf Philéas Gagnon, Bulletin des Recherches Historiques, 15(1909) page 182), tandis qu'un de ses cadets: Jean fut surnommé St-Jean.  On trouve encoe St-Martin, Chaumine et de la Tessonnière comme sobriquets de ses petits-fils.

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ORIGINE DU NOM

Origine du nom TESSIER




Variantes Teyssier, Texier, Teissier, Teixier, Tissier, Letixier, Letessier,Teissière et Taissier
Le nom TESSIER tire son origine de la Haute-Loire, en France

Le surnom d'un maître tisserand fut certainement à l'origine du nom Tessier.
Le tisserand travaillait la toile et les lainages.
En latin TAXUS En vieux français TAXO = repaire du blaireau = Taxonière
Tesson et Terrier sont des dérivés de Tessier
Tisserand

176ème rang des noms les plus portés en France
119ème rang au Québec
21 580 personnes sont nées en France depuis 1890, dans 47 départements
23,852 personnes sont nées au Québec depuis 1649 jusqu'en 1940
25,432 personnes sont nées aux États-Unis depuis 1726

Surnom:Lavigne, Laforest, Laplante, Major
Un des fils d'Urbain TESSIER a adopté le surnom «Tessonnière»,
Laurent Tessier de la Tessionnière.
Un autre de ses fils, Paul, celui de «Chaumine»
25% de sa descendance porte le surnom LAVIGNE

Première mention du surnom: 1651 Urbain Tessier, le dit LAVIGNE

«Le 18 juin 1651; il y eut un autre combat qui fut le plus heureux que nous ayons eu, car un très grand nombre d'Iroquois ayant attaqué quatre de nos Français, ces quatre hommes se jetèrent dans un méchant trou nommé Redoute qui était entre le château et un lieu appelé la Pointe-Saint-Charles au milieu des abattis et des fredoches. Là, résolus à vendre chèrement leur vie, ils commencèrent à la disputer à grands coups de fusils. À ce bruit, un de nos anciens habitants, nommé LAVIGNE, accourut tout le premier, étant le plus proche du lieu attaqué. Il fit cela avec une audace surprenante et un bonheur admirable, car passant seul avec une légèreté et une vitesse extraordinaire par-dessus tous les troncs abattus pour venir à ses camarades, il donna en quatre embuscades iroquoises les unes après les autres et essuya soixante ou quatre-vingt coups de fusil sans être blessé et sans s'arrêter aucunement jusqu'à ce qu'il eut joint ces pauvres assaillis, qui ne furent pas peu animés par son courage. Ce tintamarre ne tarda pas à émouvoir nos Français qui, étant toujours prêts à donner la chasse, s'en vinrent secourir nos gens par l'ordre de M. le Gouverneur. Ensuite les Iroquois ayant imprudemment laissé aller tous leurs coups de fusil, nos Français, qui eurent plus de patience, tirèrent alors sur eux à plaisir. Les Iroquois, se voyant tomber de tous les côtés par leurs décharges, ne songèrent plus qu'à s'enfuir. Mais comme les arbres abattus étaient fort gros, à mesure qu'ils se levaient pour s'en aller, on les descendait à coups de fusil. À la fin, ils y laissèrent parmi les morts vingt-cinq ou trente des leurs, sans les blessés qui s'en allèrent».(Dollier de Casson, Histoire du Montréal, 1640-1672)


Urbain TESSIER porte le surnom LAVIGNE pour son penchant pour le bon vin et le rhum qu'il consomme dans sa petite maison de Ville-Marie, en 1655, appellée communément la «vuide bouteille», et taxée par les autorités religieuses du temps comme étant un lieu de beuverie.
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SA VALLANCE
 
En guise de voyage de noces, Urbain Tessier reprit, avec sa jeune épouse, la barque pour Montréal.  Sur la terre reçue en janvier de M. de Maisonneuve, l'actif colon avait sans doute déjà érigé la maison dont il sera bientôt question.  C'est là que vint au monde, le 18 juillet 1649, le premier enfant de la famille Tessier, un garçon, nommé Charles(13) par son parrain Charles d'Ailleboust, Sieur des Musseaux,(14) neveu du gouverneur Louis d'Ailleboust.  Hélas! comme presque tous les nouveaux-nés de Villemarie à cette époque, il ferma bientôt les yeux à la lumière.  Il mourut et fut inhumé le 24 juillet: il n'avait vécu que 6 jours.
 
Puis, la vie sembla sourire au jeune ménage. Les Iroquois occupés à détruire les peuples de race huronne semblaient oublier Ville-Marie. Un autre enfant, encore un garçon, vit le jour le 5 février 1651. Il eut pour parrain Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, qui l'honora de son nom: Paul,et pour marraine la pieuse Jeanne Mance. Les premiers gazouillements del'enfant ne tardèrent pas à être couverts par le son du tocsin. Le 6 mai, deux montréalistes d'une éminente vertu Jean Boudart et sa femme sont victimes d'une incursion iroquoise: le premier est tué sur place et la seconde emmenée pour être brûlée. Quatre jours après, le 10. à 2h de la nuit, les mêmes agresseurs tentent d'incendier la brasserie et mettent le feu aux maisons des deux beaux-frères: Michel Chauvin et Urbain Tessier dit Lavigne. (15) Ruiné mais non vaincu, Tessier prit plus d'une fois une glorieuse revanche sur ses barbares ennemis. Laissons parler le Père Lauzon(16): Le 18 juin 1651, quatre français furent attaqués par un très grand nombre d'iroquoisentre le fort et la Pointe St-Charles. Ces Français en si petit nombre étaient armés, mais ils ne trouvèrent d'autre protection qu'une misérable redoute située au milieu d'une grande quantité de bois abattu, et là, résolus de vendre chèrement leur vie, ils commencent à faire de vives décharges de fusil sur les assaillants. À ce bruit, un des plus anciens colons, Urbain Tessier dit Lavigne, étant le plus proche du lieu où se faisait l'attaque, y court le premier en toute hâte, avec tant d'audace que de bonheur, qu'il passe sans accident, avec une légèreté et une vitesse non-pareilles, par-dessus tous ces bois abattus, donne dans quatre embuscades d'Iroquois, essuie des coups de feu sans être blessé, arrive enfin dans ce taudis où il se joint aux assiégés, et rehausse leur coeur par un tel acte de courage,
(Faillon, I, cit. II, 123). À ces coups de feu entendus: Les laisserons-nous périr? disait quelqu'un; et tous couraient au combat comme à un festin(17).
 
Urbain Tessier fut un brave dans toute l'acceptation du terme.  Ce n'est pas sans raison, croyons-le, que l'endroit où fut livré le premier combat avec les Iroquois fut appelé de son nom:  ''LAVIGNE''(18) et que le que e fortin qui s'y rencontre sur les ancien plans est désigné par ces mots:  ''bastion Lavigne''. (19) De 1651 à l'arrivée des troupes de Carignan(1665) il ne se passa pas une année, où guère s'en faut, que Montréal n'eut à déplorer le massacre de l'un ou de l'autre de ses habitants.  Tessier fut toujours à l'avant-garde.  Sa vaillance lui valut d'être choisi par M. de Maisonneuve, pour défendre avec Jacques Archambault, son beau-père, et le maçon François Bailly dit Lafleur la redoute dite de l'Enfant-Jésus.  Ce fortin était situé à l'extrémité de la concession de Lavigne.  Ses défenseurs, qui en étaient aussi propriétaires étaient tenus de le garder ou de le faire garder à leurs frais et dépens de jour et de nuit.  Si la redoute était prise, démolie ou brûlée, ils étaient tenus de la reconstruire au même lieu à leurs dépens.  Il ne leur était permis de la vendre ou de la transporter ailleurs que si, au préalable, ils avaient bâti sur le même terrain une maison qui fût de défense contre les ennemis.(20)

Autre preuve que la bravoure  de notre colon était à Villemarie en singulière estime est la place qu'on lui réserva dans les cadres de la Milice de la Ste-Famille.  La huitième des vingt escouadeslevées par M. de Maisonneuve, le 1er février 1663, compte outre Urbain Tessier et son beau-frère, Jean Gervaise, l'un des trois premiers marguilliers élu à Villemarie, l'armurier Robert Le Cavelier, le notaire Bénigne Basset, Jacques Leber, père de la recluse, le plus riche marchand de Montréal, et le valeureux Charles Lemoyne, anobli pour ses services.  Cette phalange de braves était sous les ordres de Claude Robutel, sieur de St-André.(21)
 
LE COLON


 L'établissement de Villemarie, sans cesse aux abois sous la menace iroquoise, fut grandement fortifiée par l'arrivée de la célèbre recrue de 1653.  L'engagement de ces hommes n'était cependant que de 5 ans.  Pour fixer davantage au sol la population de Montréal, M. deMaisonneuve eut l'heureuse idée d'offrir à ceux qui consentiraient à s'y établir desallocations allant de 400 à 1,000 livres tournois.  Au cas de rupture de promesse les sommes devaient être rendues.  André Demers donna le branle, le premier de l'an 1654.  Dix autres suivirent le 23 janvier, les 2 et 4 février.  Le 15 du même mois, Jacques Archambault et Urbain Tessier s'engageaint à leur tour.(22)
 
Il ne faudrait pas conclure de ce fait que l'ancêtre Tessier n'avait pas encore pris racine à Villemarie.  Il y était concessionnaire.  Le 10 mai de cette année, comme nous l'avns vu plus haut, les Iroquois incendièrent son logis.  Quatre mois plus tard, notre colon devenait propriétaire foncier.  En effet, le 18 septembre 1651, M, de Chomedey de Maisonneuvelui accordait une concession que devait ratifier à Paris le  bureau de la Compagnie Notre-Dame-de-Montréal., le 30 mars 1653. (23) Cette concession comprenait ''30 arpents, proche le lieu destiné pour la construction de la ville, avec 1 arpent dans l'enclos d'icelle joignant d'un côté Jean Desroches et d'autre côté Jacques Archambault, commençant, pour la largeur, 20 perches proche de la dite ville, qui commencera aux bornes qui ont été mises, et continuer pareille largeur dans la profondeur de l'île, tirant au nord ouest quart ouest jusque à la dite quantité de 30 arpents... à charge d'un liart de censive pour arpentet 5 sols de censives pour l'arpent qui est dans l'enclos de la ville  et autres droits seigneuriaux suivant la coutume de Paris... et de bâtir, défricher et faire valoir les dites terres et laisser les chemins que le gouverneur de Montréal jugera nécessaires pour la commodité publique...''
 
Pour se faire une idée de la situation des deux concessions accordéesà Urbain Tessier, il faut savoir que la ville de Montréal devait se développer entre le fleuve et la,'Petite Rivière'', laquelle a fait place à la rue Craig actuelle.  L'arpent de la ville accordé à Tessier coupait la rue St-Jacques, avons-nous dit, au nord de la Place d'Armes.  Il occupait donc une position splendide.  Lorsqu'en 1672 il fut question d'un site pour l'église de Villemarie, on décida d'échanger un demi-arpentde terre acheté d'Agathe St-Père contre un autre demi-arpent ''tenant d'un côté aux terres d'Urbain Tessier et d'autre côté aux terresnon concédées, le tout proche et tenant la rue et place del'église'' (minutes Bénigne Basset).
 
 Sur son arpent l'actif colon se hâta de se bâtir; mais son futur beau-frère, Gilles LAuzon désirant s'établir, Tessier lui céda sa maiso, avec la moitié de son emplacement, pour 300 livres tournois(Minute de Closse, 30 mars 1655).(24)  Serait-ce que ce logis avait mauvaise réputatio: on l'appelait la ''Vuide-bouteille'', ou bien ne convenait-il pas pour un atelier, - Lauzon était chaudronnier, - toujours est-il que son nouveau propriétaire s'en dessaisit, le 26 février 1659, en faveur du menuisier Fiacre Ducharme dit Lafontainequi lui en accorda 400 livres (Minute de Basset).(25)  Lauzon avait du reste reçu en concession le 20 août 1655 un emplacement contigu d'un arpent, ''joignant les terre et maison de Jacques Archambault'',(26) dont il épousera la fille cadette.
 
D'autres lambeaux de cet arpent furent aliénés par la suite. (27) Ainsi le 9 décembre 1675, Urbain Tessier dit Lavigne vendait au curé Gilles Perrot un morceau de terre de 15 perches environ de superficie, soit de 3 perches et 3 pieds de long sur 4 perches de large, aboutissant à la rue St-Jacques ''tenant d'un côté à un morceau de terre que le sieur acheteur a acquis de Jacques Archambault,(28) d'autre côté au jardin du vendeur''(Minute bébigne Basset).  Lavigne, ayant cédé au curé Perrot l'extrémité nord-est de son emplacementsitué au sud de la rue St-Jacques, en accorda une portion sise au nord de cette rue à son fils Jean.  Le 13 juin 1686, il vend à celui-ci 40 pieds de terrain, près del'angle de la maisonbâtie par le dit acheteur du côté de la rue St-Joseph(St-Sulpice) etsur le niveau de la rue St-Jacques, avec la profondeur qui se trouveradepuis la rue St-Jacques jusqu'au chemin de la Petite Rivière(minute Bénigne Basset).(29)
 
Tout ce que l'on sait de l'habitation de ville du scieur de long, Urbain Tessier, c'est qu'il demeurait rue St-Jacques.  Ses voisins étaient, à l'ouest l'huissier-maçon François Bailly dit Lafleur, et à l'est, Jacques Archambault, son beau-père.  Un bornage des rues de Montréal, efectué du 1er au 15 juillet 1672, donne ce signalement de la rue St-Jacques:  cette rue de 18 pieds de largeur, commence à la ligne de division des terres de Le Cavelier et de Desroches, passe par devant les maisons de François Bailly, sergent, d'Urbain Tessier et de Jacques Archambault jusqu'à la rue St-Charles.(30)


 
L'ancêtre Tessier possédait vraisemblablement grange et étable en ville, en plus d'un petit jardin(Minute Basset 9-12-1675).  Sa grande culture se faisait hors de l'enceinte.  Si nous interprétons bien l'acte de concession cité plus haut, sa terre de 20 perches, ou 2 arpents de large, s'étendait des abords de la ville jusqu'à une profondeur de 15 arpents.  Elle cotoyait à l'ouest la terre de Jean Desroches, également de 2 arpents de large par 14 de profondeur, elle-même bornée par celle de Robert Le Cavelier,(31) et voisinait à l'est la concession de Jacques Archambault.
 
Pour se rendre sur sa terre, Tessier devait traverser la Petite Rivière.  Progressif comme pas un, notre homme eut vite fait de se construire un pont, dont tout Montréal profita.  Le 19 avril 1668,  le gouverneur de l'île, Charles d'Ailleboust, porta une ordonnance au sujet de la route à suivre pour se rendre aux côteaux St-Louis et Ste-Marie.  ''Le chemin, est-il statué, passera par le pont de Tessier-Lavigne allant vers la redoute du Saint-Enfant-Jésus, jusqu'au petit lac, pour servir pour les côteaux mentionnés.(32)  Le chemin montant à la rdoute de l'Enfant-Jésus, qui, on se le rappelle, était construite au bout de la terre de Tessier, bien souvent l'ancêtre a dû le gravir pour défricher ce sol vierge et derrière ses grands boeufs y tayer des sillons.  Les 36 arpents de terre en valeur qu'il déclare au recensement de 1667, c'est là qu'ils s'étalent presque tous, oeuvre de son opiniâtre labeur.  La pièce n'ayant que 30 arpents, les 6 de surplus doivent se trouver à la côte Saint-François(Longue-Pointe), où nous voyons le curé Souart concéder à Urbain Tessier, le 6 décembre 1665, un lot situé au-dessous du second ruisseau, et commençant au fleuve, comprenant deux arpents de front par 15 de profondeur(copie par Basset, 12-12-1665).
 
À plusieurs reprises le laboureur -scieur de long- renouvelle boeuf de labeur.(33) Le 9 avril 1658, il s'engage à fournir à l'abbé Souart 300 planches de pins, contre quoi l'abbé lui fait acheter un boeuf, payé 150 livres.  Deux ans après, en 1660, achat d'un autre boeuf, de Jacques Beauvais, payable cette fois ''en plusieurs journées de labour''.(34)  Le 29 septembre 1667, deux boeufs de 3 à 4 ans sont livrés par Jean Aubuchon, ''l'un sous poil caille et l'autre brun'' au prix de 400 livres tournois, payable en 20 livres tournois de rente, le jour de Noël, et aussi par du charroyage de bois de chauffage et de construction au profit du vendeur(minute de BAsset).  Citons un dernier achat de deux boeufs de Jean Leduc, l'un sous poil brun et l'autre rouge, âgés de cinq ans, que Tessier s'engage le 30 août 1676, à payer 210 livres tournois, à la Toussaint prochain ''moitié en orignaux et moitié en argent ou castors''(minute de Basset).
 
LE PRISONNIER DES IROQUOIS
 
Mais laissons les guérêts fraîchement remués par Tessier pour le suivre au pays des féroces Iroquois.  On peut lire au premier régistre de la paroisse Notre-Dame de Montréal un acte qui laisse deviner les pires tortures morales.  Le voici:    ''''Le 7ème juin 1661 a été baptisé Urbain, fils d'Urbain Tessier, habitant, pris par les Iroquois, le 24 mars dernier, et on ne sait s'il est mort ou en vie, et de Marie Archambault.  Le parrain a été Gilles Lozon, chaudronnier; la marraine, Catherine Gauchet, fille de noble homme Claude Gauchet et de Suzanne Du Feu''''.  Et onze jours plus tard, le 18, dans le même régistre:  ''''a été baptisé Jeanne Messier, fille de Michel pris par les Iroquois le 24 mars'''', et encore la terrible formule:  ''''on ne sait s'il est mort ou en vie''''.  Trois mois de mortelles sangoisses et qui se prolongent!   Des nouvelles arriveront, il est vrai, le 22 juin, par quatre prisonniers ramenés par les Iroquois(Goyogoins), mais pour apprendre à l'épouse de Tessier que Messier, son compagnon de captivité, a été brûlé par les Iroquois(One8ronnons).(35)  Et Tessier, lui, qu'était-il devenu?
 

 
On a affirmé que la bataille du Long-Sault avait sauvé la colonie.  Elle déchaîna, au contraire, de la part des Iroquois, une recrudescence d'attaques et de barbarie.   ''ils ont fait pis cette année, écrit Marie de l'Incarnation, en septembre 1661, que toutes les précédentes.(36)  Montréal fut le premiercentre à subir l'assaut des ennemis.  Dès le 25 février, en plein hiver, 13 montréalistes étaient enlevés presque sans coup férir.(37)  Le 24 mars, nouvelle attaque de 260 Iroquois contre une quinzaine de travailleurs qu'Urbain Tessier avait mis au travail sur sa concession.
 
Cette fois, on était armé.  La lutte fut acharnée. Lorsque l'ennemi eut retraité, dix noms manquaient à l'appel.   Les cadavres de quatres d'entres eux furent découverts après quatre jours. , horriblement mutilés:  c'était ceux de Vincent Boudreau, Olivier Martin, Vincent Dupuis et Pierre Martin dit Larivière.(38)  Les six autres avaient été trainés en captivité.  L'histoire a enrégistré les noms de trois d'entre eux:  Urbain Tessier, Michel Messier et Jean Baudouin.  Quant aux autres, c'était probablement Charles Rocqueville, Tècle Cornélius et Michel Paroissien. , dont le notaire Basset fit l'inventaire des biens, le 5 mai 1661, quelques semaines seulement après l'enlèvement.(39)
  
Où Tessier fut-il conduit par ses barbares ravisseurs?  Il est assez difficile de le préciser.  Quelques Français prisonniers, evenus à Montréal le 22 juin 1661, rapportèrent que Messier, pris en même temps qu'Urbain Tessier, avait été brûlé par les One8ronnons(Onneyouts) et que Pierre Cauvin dit le grand Pierre avait aussi été tué par eux.(40)  Comme notre héros reçut les dernières volontés de Cauvin, on est en droit de conclure qu'ils étaient détenus dans la même tribu iroquoise.  D'autre part, Messier et Tessier rendirent tous deux témoignage d'avoir vu le mouchoir miraculeux où était empreinte la figure de M. Lemaistre, sulpicien, massacré le 29 août 1661 par les Iroquois.(41)  Or, celui qui avait fait le coup était un chef iroquois, nommé Outreouati.  Il est vrai que ce capitaine aurait pû aller promener chez les Onneyouts les dépouilles de ses ennemis.  Quoi qu'il en soit, Tessier n'avait pas encore rejoint le  Père Lemoyne, S.J., chex le grand chef onnontagué, ami des Français, Garakontié.
 
Ce qui ne laisse aucun doute, c'est qu'il fut conduit chez une tribu barbare.  On sait la réception cruelle qui attendait d'ordinaire le malheureux captif.  À son arrivée dans un village, il était forcé de passer entre deux haies de sauvages qui, armés de verges et de bâtons, le frappaient à qui mieux mieux.  On l'arrêtait parfois pour lui arracher les ongles ou lui fumer le bout des doigtsdans un calumet, quand on ne poussait pas la cruauté jusqu'à lui arracher quelques phalanges.  Urbain Tessier eut à subir ce dernier supplice, d'après le témoignage de la bienheureuse MArguerite Bourgeoys.  Elle parle en effet dans ses Écrits autographes de Lavigne, à qui les Iroquois ont arraché un doigt.(42)
 
Il est question dans les Relations des Jésuites d'un prisonnier des Iroquois qui pourrait bien être Urbain Tessier.  Avant l'arrivée du Père Lemoyne, cet homme avait été sur le point de lier partie avec quelques Iroquois pour les accompagner à la guerre. 
Il est vrai, remarque l'auteur de la Relation, que Dieu le retenait toujours comme par la main, disons plutôt par un doigt, qui, lui ayant été coupé au commencement de sa prise, ne se guérissait point, quoi qu'on y eût appliqué tous les remèdes ordinaires.  Le Père Lemoyne, arrivant, remédia à sa plus grande maladie, lui conseillant quelques dévotions envers la Saite-Vierge, qui eurent un si bon effet qu'en peu de jours il fut délivré de sa tentation, et guéri du mal qu'il avait en la main depuis plus de six mois,  Il a ensuite fort bien employé cette main, en quelque façon miraculeuse, s'en servant à baptiser les enfants, que non seulement il cherchait dans toutes les cabanes, mais il allait encore attendre au passage les caravanes des Iroquois qui vont en grandes bandes, en traite, de peur d'être rencontrés de leurs ennemis.  Il arrêtait donc toutes les mères avec leurs enfants dans quelque dééfilé, et les savait si bien gagner qu'en peu de temps il a baptisé plus de soixante enfants, dont la plupart sont morts de la maladie courante.(43)
 
Cependant, les mois s'écoulaient à Montréal et la dame Tessier, Marie Archambault, était toujours en proie aux mêmes anxiétés.  Le 22 juin, deux mois par conséquent après la prise du 24 mars, quatre français prisonniers étaient revenus, nous l'avons vu, mais sans fournir de nouvelles certaines.  Le 21 juillet, le Père Simon Lemoyne, jésuite, ne craignit pas de partir pour Onnontagué en vue de négocier l'échange des prisonniers.  L'ambassade eut le meilleur succès.(44)  Le 9 octobre, arriva le premier contingent.  Il éatit composé de neuf hommes dont quelques-uns nous sont connus par une déclaration faite au conseil de fabrique de Montréal, trois jours après leur arrivée:
 
((( Tècle Cornélius, Irlandais, déclare qu'étant prisonnier à Onnontagué avec plusieurs autres, Pierre Cauvin lui avait témoigné qu'en cas de mort il donnait son bien à l'Église.  Marin Jannot dit Lachapelle, conduit aussi dans le même village, au printemps 1661, assura avoir appris de la bouche d'Urbain Tessier dit Lavigne, que telle était l'intention de Pierre Cauvin; ce qui fut confirmé encore par Michel Paroissien, natif de Saumur, en Anjou, également pris par des Iroquois, et à qui Lavigne avait fait la même déclaration.))) (45)

Pierre Cauvin n'avait pas eu l'occasion de disposer de ses biens, de là cette déclaration concernant ses dernières volontés.  Bienveillant et secourable, Urbain Tessier semble avoir été auprès de son compatriote, immolé par des ennemis, l'ange consolateur.  Deux des témoins que nous venons d'entendre, Cornélius et Paroissien, étaient de ses compagnons de captivité du 24 mars.
 
Au cours de sa détention au pays des Iroquois, Urbain Tessier fut encore mêlé à un merveilleux évènement qui mérite d'être relevé.  Au cours d'une escarmouche iroquoise à Villemarie, le 29 août 1661, M. l'abbé Le Maistre fut tué.  Un ennemi lui ayant coupé la tête, l'enveloppa dans le mouchoir du sulpicien, afin de l'emporter.  Ô merveille!  les traits de l'homme de Dieu se gravèrent sur le linge avec une telle netteté que tous le reconnurent.  Le fait est relaté dans les Annales de l'Hôtel-Dieu(46) et dans les histoires de MM. de Belmont et Dollier de Casson.  Laissons la parole à ce dernier, qui fut curé de Montréal:
 
''''Lavigne, (il s'agit ici d'Urbain Tessier)  ancien habitant de ce lieu, homme des plus résolus, comme cette Relation l'a remarqué, et qui ne parait pas chimérique(crédule), m'a dit avoir vu le mouchoir, imprimé comme je viens de le dire,  étant prisonnier chez les Iroquois lorsque ces malheureux y vinrent après avoir fait ce méchant coup, et il assure que le capitaine de ce parti, ayant tiré le mouchoir de M. le Maistre à son arrivée, il se mit à crier sur lui de la sorte, ayant reconnu ce visage:  ''Ah malheureux, tu as tué Aaouandio(c'est le nom qu'ils lui donnaient), car je vois sa face sur son mouchoir''.  Alors ces sauvages ressèrerent ce linge , sans que jamais depuis ils l'aient voulu donner, ni même montrer à personne...(47)
 
 À propos de cette époque de septembre 1661, Urbain Tessier formait partie du groupe des Français captifs qu'avait rassemblés dans son bourg le généreux chef iroquois Garakontié.  Là s'était formé, sous l'égide du Père Lemoine, une véritable petite chrétienneté formée de Français et de sauvages(48).   Le malheureux captif put y trouver la paix, et surtout leréconfort des exercices religieux.

Le jour de la libération se leva enfin pour les neuf derniers captifs des Iroquois.  Le 31 août 1661, Urbain Tessier et ses compagnons, conduits par leur libérateur, le Père Lemoine, rentraient à Montréal au milieu des pleurs de joie et des cris d'allégresse.  Leur première démarche fut d'aller s'agenouiller au pied de l'autel pour remercier Dieu de leur délivrance(49).  Il y avait exactement un an, cinq mois et une semaine  que l'ancêtre des Tessier-Lavigne avait été enlevé à sa famille et à sa seconde patrie.  

Rendu à la liberté, Urbain Tessier se remit aux travaux pacifiques du défrichement et de la culture su sol.  Il s'inscrira, il est vrai, en 1663, comme soldat dans la 8ième escouade de la milice de la Sainte-Famille, mais son ardeur belliqueuse s'attiédit:  c'est aussi en cette année qu'il aliène à François Bailly sa redoute de l'Enfant-Jésus(50).

Il faut signaler, en mai 1664, le passage de Monseigneur Laval à Montréal, pendant lequel il cornirma une soixantaine de personnes:  les trois aînés d'Urbain Tessier, Paul, Laurent et Louise étaient du nombre.

Vers ce même temps se placent les recensements nominaux de 1666 et 1667 que fit exécuter le grand intendant Jean Talon, pour obéir aux ordres de la Cour du Roi.  Ils méritent d'être reproduits à cause de leur éloquente simplicité.  Les voici:

1666.  À Montréal, Urbain Tessier, dit La Vigne, 42 ans, habitant; Marie Archambault, 30 ans, sa femme; Paul, 15 ans; Laurent, 11; Louise, 9; Agnès, 7; Urbain, 4; Jean, 3; Claude, 7 semaines.  Étienne Gentès, 18 ans, domestique, engagé, et Jacques Hurtaut, 25, aussi domestique engagé(51).

Le recensement de 1667 est un peu plus complet et range les colons selon l'ordre de leurs terres.  Ainsi l'on trouve la famille Tessier entre Jacques Archambault et François Bailly:  Urbain Tessier, 40 ans; Marie Archambault, sa femme, 33 ans; Paul-Laurent, 15; Laurent, 11; Agnès, 8; Urbain, 6; Jean, 4; Claude, 17 mois; Louise, 9; domestiques:  Étienne Launay, 21; Lamondor, 22; 4 bestiaux, 36 arpents en valeur(52).

Déjà, à cette date lointaine de 1667, sept petit minois font cercle autour de la table des Tessier.  Paul, l'aîné, est déjà grandelet, avec ses 16 ans, car il est né le 5 février 1651.  Son père peut déjà compter sur sa force et son expérience. En somme, avec les deux engagés, c'est quatre hommes qui ont mis en culture les 36 arpents du riche domaine des Tessier.  Le père qui possède 30 arpents de terre près de la ville et 20 arpents à la côte Saint-François(Lojngue-Pointe), acquerra encore d'autres domaines, mais ce sera pour es fils, car pour lui son existence de défricheur est achevée;  en 1681, il n'aura toujours que 36 arpents en valeur(53).  

 

(1) Les cinq premiers colons à faire baptiser des enfants à Montréal sont par ordre de dates:  Mathurin Meunier, Jean Desroches, Augustin Hébert, Étienne Dumay(Demers) et Urbain Tessier.

(2) Cf. l'Abbé FAillon, Histoire de la colonie française, tome II, page 25

(3)Cf L. Lauzon, O.M.I, Un pionnier de Montréal, Gilles LAuzon et sa postérité, page 174. 

(4) Le recensement de 1666 lui donne 42 ans, celui de 1667, 40 ans, et celui de 1681, 55.

(5) Reproduit en appendice ci bas

(6) C'est par erreur que Thwaites, Relations des Jésuites, tome 36, page 246, le dit natif d'Angers.

(7) COLLECTION DES REGISTRES PAROISSIAUX NUMERISES > Château-la-Vallière > Château-la-Vallière > Notre-Dame 1620-1650 179/296

(8) AD Indre-et-Loire, Château-La-Vallière 1648 91/296 

(7) E.Z.Massicotte, ''Les colons de Montréal de 1642 à 1667 dans Bulletins des Recherches historiques, 33(1927), page 131

(8) 26 juillet 1651, Cf Journal des Jésuites

(9) Sur la famille Archambault, voir U.E. Archambault, Généalogie de la famille Archambault, 1891, in-8, XV-91, ppE.Z. Massicotte, ''Le fondateur de la famille Archambault'' dans Bulletin des Recherches historiques, 20(1914), pp 316-318.

(10) E.Z Massicotte, le dit aussi charpentier.  BRH (1927) 181

(11) Le 2 mars 1664, l'assemblée des habitants de Montréal procéda à l'élection de 5 juges de police.  Trentre ontréalistes eurent des voix.  Urbain Tessierobtint 2 votes.  (Cf Mémoires et Documents publiés par la Société Historique de Montréal, 3ème livre, d'Anjou  ou d'ailleurs. 

(12) Lavigne fut un surnom porté par bon nombre de nos premiers colons.  Citons les Levasseur, les Rivard, les Nadeau, les Poutré, les Soucy, les Boursier, les Brodeur, les Fidy.  Cela prouve que tous ces gens ne dédaignaient pas le bon petit vin.

(13) L'acte du baptême, le 19 juillet, n'indique pas le prénom de l'enfant - on l'apprendra par son acte de sépulture. - ni le nom de sa marraine.  Mgr Tanguay, dans son Dictionnaire, a fait, de ce garçon, deux jumeaux.

(14) Voir sur lui:  La famille d'Ailleboust, par Aegidius Fauteux, pp. 30-32.

(15) D'après le Journal des Jésuites, Ed Thwaites, t. 36, p. 124.  Cf aussi Faillon, Histoire de la Colonie française, t.II, p. 122; Lauzon, I, cit. p. 175; Bulletins des Recherches Historiques, 25, (1919), p. 215.


(16) Ouvrage, cit., pages 175-176


(17) Le récit de cet acte de bravoure est emprunté à l'abbé Dollier de Casson, Histoire de Montréal, pp 78ss. Un colon, Léonard Lucault, fut tué ce jour-là.

(18) Faillon, Histoire de la Colonie française, II, 25, référant à M de Belmont

(19) Faillon, ibid, qui réfère à Dépôt des fortifications des Colonies, à Paris. Plan de Villemarie, en 1704, par Levasseur de Néré, no 448

(20) Ces obligations ressortent du contrat de cession de la redoute par ses trois défenseurs à Jean Auger dit Baron.  Tessier vend en même temps, au même prix de 100 livres, un arpent de terre en carré, où est construite la redoute(minute Bénigne Basset, 24 octobre 1663).  Cf FAillon I, cit. III, 19

(21) Cf Faillon, I, cit. III, 17 

(22) cF fAILLON, IBID. ii, 187 et suivantes

(23) Montréal.  Archives du Séminaire.  Cf Faillon, II, 103.

(24) Le texte de ce contrat a été publié par le Père LAuzon, op., cit.,pp61-62

(25) La maison Vuide-bouteille passa ensuite aux mains de Jean Baudouin(minute de Monchy, 16 juillet 1664)

(26) Lauzon, op., cit., p 167

(27) Voir le procès verbal des emplacements des successeurs de feu Urbain Tessierpar Gédéon de Catalogne, pièce annexée à l'acte de partage des héritiers Tessier, le 22 mai 1692(Minute d'Adhémar)

(28) Le 3 décembre précédent(Basset).  Ce terrain fait partie du no 165(plan 240-242 du Livre terrier de la seigneurie de MOntréal).  11ème livraison des Mémoires dela Société historique de Montréal.

(29) cf. Livre terrier... nos 162E et 162F.

(30) Les plans de Villemarie en 1672 a été reproduit par le Père Lauzon, op. cit., p.162.  On y voit que la ville se développait le long de la rue St-Paul.

(31) Une plaque commémorative, coin des rues Ste-Catherine et Bleury, fixe son emplacement.

(32) Arrêts, édits et ordonnances, collection en feuilles.

(33) Minute de Basset, cité par Faillon, op. cit., III, 246.

(34) Quittance du 24 mai 1660 (minute de Basset)

(35) Régistre de Montréal, 22 juin 1661.  La nouvelle était fausse.

(36) Lettres, éd. 1876, II

(37) Dollier de Casson, Histoire de MOntréal, éd. 1868, p. 155; Faillon, Vie de Soeur Bourgeoys, I, 148; Faillon, Histoire de la Colonie française, II, 427, ss.

(38) Régistre de Montréal, 28 mars et 22 juin 1661.

(39) Dollier de Casson, op. cit., p 155; Faillon, vie de Soeur Bourgeoys, Ibid., et Hist., II, 429.

(40) Régistre paroissial de Montréal, 22 juin 1661.

(41) Sur cet évènement, voir Faillon, Histoire..., II, 441 ss.

(42) Faillon, Vie de MArguerite Bourgeoys, I, 151.

(43) Relations des Jésuites, édit. Twaites, XLVII, 202 ss.

(44) Ibid., XLVII, 68 et Marie de l'Incarnation, Lettres, édit. 1876, II, 212

(45) Faillon, Histoire..., III, 24, note, qui cite Regstre de  Villemarie, délibération de la fabrique, 12 octobre 1661.

(46)Soeur Morin, »Annales de l'Hôtel Dieu, édit. de la Soc. Hist. de Montréal, pp 146 ss

(47) Dollier de Casson, Histoire du Montréal, édit de la Soc. Hist. de Montréal, pp 157 ss

(48) Relations cit., XLVII, 98-100

(49) Relations cit., XLVII, 190ss.; Lauzon, Un pionnier... pp. 106-107

(50)  AJM. Minute de Basset, 24 octobre 1663.

(51) Dans Rapport de l'archiviste, Qc, 1935-36, p. 123

(52)(53) Histoire des Canadiens français, IV, 76b.


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ACTE DE MARIAGE D'URBAIN TESSIER

Québec, 28 septembre 1648 

 ''Le 28 septembre 1648, les bans ayant été au préalable publiés, savoir les deux premiers le 21 de ce mois jour de St-Mathieu, à la grand'messe et à vêpres, et le 3ième le 27 du même mois en an, à la grand'messe, et ne s'étant trouvé aucun empêchement légitime, le Père Barthélémy Vimont, faisant l'office de curé en la paroisse de Québec, a interrogé Urbain Tessier, fils d'Artus Tessier et de Jeanne Meine, ses père et mère, de la paroisse de Château en Anjou, et Marie Archambault, fille de Jacques Archambault et de Françoise Taureau, de la paroisse de Québec, ses père et mère, et ayant eu leur mutuel consentement par parole de présent, les a solennellement mariés en la dite église en présence de témoins:  Jean Bourdon, Robert Giffart, Nicolas Goupil''.

 

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SÉPULTURE D'URBAIN TESSIER

Le 21 mars 1689 a été enterré dans le Cimetière Urbain Texier après avoir reçu tous ses sacrements âgé d'environ 70 ans.

(signé) Etienne Guyotte, curé

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BAPTÊME D'URBANE LA SOEUR D'URBAIN TESSIER

Breil, Maine-et-Loire, 10 février 1626

« Le dixiesme Jour de febvrier mil Six Cens vingt / Six fut baptisee en ceste dicte Eglise de breil par / nous Curé Soubssigne urbane tessier fille de / Arthus Tessier Charpentier, et de Jeanne [rature] / Mesme de ceste paroisse, Et fut parain Urban Mabon / Charpentier, Et Maraine Perrine Gyneau femme / de Coesar Morin Tailleur dhabis aussi de ceste parroisse / Lesquels nous ont declaré ne Scavoir Signer »

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BAPTÊME D'UN ENFANT ANONYME FRÈRE/SOEUR D'URBAIN TESSIER

Château-la-Vallière, Indre-et-Loire, 1er mai 1633

Le        [sic] Jour de may mil Six cent trente
    et trois a este par moy Cure dudit Lieu baptiz(e)
    fil    [sic] d Artus Texier et de        
        [sic] Sa femme    [sic] a este parrain
    maistre Jean Olivier notaire et Anthoinette
    Delanove qui ne Scait Signer tous de
    cette parroisse.

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Étude génalogique faite par Archange Godbout, O.F.M.  1930.