Urbain Tessier: audace et courage

Aquarelle d'Hernan Moreno, 1992.

Le 18 juin 1651, Urbain Tessier montre une audace exceptionnelle et un courage sans égal en rejoignant quatre Français retranchés au fond de son terrain qui sont assaillis par plusieurs guerriers iroquois.

Avec une légèreté et une vitesse exemplaire, il saute par dessus tous les bois abattus, esquive quatre embuscades indiennes, essuie au-moins 60 coups de fusil sans être blessé, et atteint rapidement ses compatriotes pour les aider à sortir de cette impasse.

Alerté par cette fusillade qui se tient au bout de la terre de Tessier, Monsieur le gouverneur Maisonneuve accourt également avec des renforts et met en déroute les iroquois, qui laissent sur le champ au-moins 25 des leurs morts sous le tir des Français.  

Les régistres de la paroise Notre-Dame de Montréal nous apprennent que les Français perdirent un homme durant le combat, du nom de Léonard Lucas, qui grièvement blessé à l'action, meurt deux jours plus tard, le 20 juin 1651.

Vaillant et héroïque, Urbain Tessier n'a pas hésité à emjamber les obstacles,

et à affronter les ennemis pour porter secours à ses compatriotes retranchés dans la redoute au fond de sa terre!

Urbain Tessier s'établit à Montréal!

8,000$ CAN ou 12,000 EUROS!  

C'est le montant qui est remis à Urbain Tessier, le 15 février 1654, par Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, gouverneur de l'île de Montréal, pour s'assurer qu'il s'établisse définitivement dans la jeune colonie.

Propriétaire d'une première concession depuis 1648, Urbain Tessier se voit allouer un autre magnifique terrain, d'une superficie de 30 arpents, le 18 septembre 1651, proche le lieu où devra être érigée la future ville de Montréal... de plus il reçoit un arpent situé à l'intérieur de l'enceinte de la ville!  (cette terre dont il est question, se situe entre les rues St-Urbain, des deux côtés, et Craig en montant jusqu'à la rue Sherbrooke. L'arpent situé à l'intérieur des limites de la ville comprend une partie de la Place d'Armes et le terrain de la Banque de Montréal.)

Cette généreuse allocation permet à la famille Tessier, qui compte déjà deux enfants en bas-âge, de mieux s'enraciner à Montréal, et d'ignorer leur désir de retourner en France!

Urbain Tessier est l'un des premiers habitants de Montréal, il traverse le grand océan entre 1641 et 1647, et sa présence est confirmée à Montréal dès le mois de janvier 1648.
                                                                  

                           

NATCHINOTCHES, Louisiane

Fort St-Jean-Baptiste

 Natchinotches est le siège de la paroisse des Natchonotches en Louisiane, située au sud de la rivière Rouge et au sud-ouest du bayou de la Saline.  La région est fréquentée par les coureurs des bois canadiens dès la fin du 17ème siècle.  

Fondée officiellement par le montréalais Jean-Baptiste LeMoyne, sieur de Bienville, un des fils de Charles LeMoyne, en 1701 alors qu'il conclut une alliance avec les indiens Natchinotches et Cadodaquious.

En 1714, le fort Saint-Jean-Baptiste est construit sur les rives de la rivière Rouge, à la limite des terres détenues par l'Espagne.

Une famille Tessier dit Lavigne vit à Natchinotches après 1725, celle de Jean-Baptiste Tessier et de Marie-Anne Migneret.

La croix du Mont-Royal en 1643

Aussitôt désigné, Paul de Chomedey entre dans la Compagnie des Cent-Associés en qualité de gouverneur de l’île. Au printemps 1641, c’est le grand départ de La Rochelle : un bateau avec onze personnes (dont une seule femme, la champenoise Jeanne Mance), et un deuxième avec 24 compagnons. Douze colons partent de Dieppe à bord d’un troisième navire. La saison des glaces étant proche, Maisonneuve et sa petite troupe consentent à passer l’hiver à Québec. Enfin, trois barques partent à destination de Montréal le 8 mai 1642. Après dix jours passés sur le Saint-Laurent, les pinasses abordent l’île du Mont-Royal à la pointe appelée aujourd’hui Pointe-à-Callières et actuelle place Royale. C’était le matin du 18 mai.
Maisonneuve prend possession de l’île. Quarante-huit colons chantent le Veni Creator et écoutent le sermon du père jésuite Barthélemy Vimont au cours de la première messe. C’est une véritable prophétie : « Ce que vous voyez n’est qu’un grain de sénevé, mais il est jeté par des mains si pieuses et animées de l’esprit de foi et de religion, que sans doute il faut que le ciel ait de grands desseins puisqu’il se sert de tels ouvriers et je ne fais aucun doute que ce petit grain ne produise un grand arbre, ne fasse un jour des merveilles, ne soit multiplié et ne s’étende de toutes parts ». Ville-Marie est née, Montréal est fondée. Sans perdre de temps, Maisonneuve organise, ordonne et décide. Les hommes défrichent et construisent palissades et baraquements en bois. Quelques Algonquins et Hurons s’aventurent au camp de Ville-Marie.

source consulter http://www.tradition-quebec.ca

La maison d'Urbain Tessier

Maquette de Montréal alors qu'elle était une ville fortifiée. Au centre, la première église paroissiale, d'abord appelée  église de Sainte-Marie, puis église Notre-Dame, de Montréal et le Vieux séminaire de Saint-Sulpice.  Construite en 1673, ce sont les sulpiciens qui animent la nouvelle enceinte. 

Face à l'église Notre-Dame, les maisons d'Urbain Tessier dit Lavigne, rue Saint-Jacques, de Jacques Archambault et de Jean Desroches. 

source travail personnel de Jean Gagnon; musée Stewart Montréal

Le bâtiment le plus ancien de Montréal

La maison LeMoyne-LeBer ainsi que a dépendance.  Elle est construite vers 1670 à la demande des marchands de fourrure Jacques LeBer et Charles LeMoyne sur une pointe de terre stratégique pour le contrôle de la traite, ils bordent le lac Saint-Louis, à la naissance des rapides de Lachine.

Jacques LeBer et Charles LeMoyne sont des beaux-frères. Les deux sont nés en Normandie, les deux arrivent en Nouvelle-France avant 1650.  Charles LeMoyne, soldat, interprète, procureur général et marchand prospère est à ce moment-là le plus important propriétaire foncier de Montréal.

http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca

Marché de soins médicaux

Le 30 mars 1655, au greffe de Lambert Closse, notaire, une quarantaine de citoyens, dont Urbain TESSIER dit LAVIGNE,  de Ville-Marie(Montréal),  concluent un marché de soins médicaux avec le chirurgien Étienne Bouchard.

Moyennant une somme de 5 livres tournois(monnaie de France ayant cours à ce moment-là) annuellement, le chirurgien s'engage à les soigner dans toutes leurs maladies... couper les cheveux, arracher une dent, amputer un membre, purger les malades, opérer et panser les blessures... 

Cependant le chirurgien Bouchard ne traite pas la grosse vérole, le mal de la pierre(pierres aux reins), le mal caduc(épilepsie), la peste et la lèpre.