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mardi 26 novembre 2024

Léonard TESSIER

In loving memory of Leonard “Len” Tessier, 87 years. It is with broken hearts we announce his passing at his residence on Monday, November 18th, 2024, surrounded by his family.

Beloved husband and best friend of 63 years to Doreen “Dody” Tessier (nee Lanktree). Loving and proud father of Cheryl Lipic (Rob), and Cathy Natale. Cherished and adored grandfather of Michael Thompson, Megan Sloan (Cory), Curtis Natale (Sarah), and Emily Natale (Jesse), and great grandfather of Lola, Hannah, Emma, James, and Ellie. Predeceased by his parents Michael and Marie Jeanne Tessier (nee Pauze) and his brother Gerald Tessier. He will be sadly missed and lovingly remembered by many nieces, nephews, family, friends, and colleagues.

We will all remember Len for his unwavering work ethic. He worked harder that anyone we know, and his dedication to his trade inspired all who knew him. This was evident in the fact that he proudly worked through his “retirement” at 65, to his final year. There wasn’t a person who wasn’t in awe of his mastery, integrity, and expertise. He enjoyed maintaining his yard and nothing was ever unfixable, much to his wife’s distress. His immaculately clean driveway and pristine vehicles will be a fond memory to us all. His devotion to his work was only outshone by his devotion to his family.

 Len was born on January 6th,1937 in Garson, Ontario. 65 years ago, a young Len Tessier, worked in a lumber camp in northern Ontario, saving up all of his nickels so he’d have the lucky opportunity to drive 40 miles to the nearest payphone, just to talk to his then fiancé ‘Dody’. On June 17th, 1961, they were married and until his passing, him and his wife could only be described as deeply in love, enjoying each other’s company and kissing like a young couple. A quiet man, he loved to be surrounded by his family and when you look at photos of his life you can see that he found the chaos of raising his daughters and all the trials that come with their lives to be profoundly fulfilling.

In his last few years, he spent the quiet moments in his yard enjoying the birds and chipmunks with his best buddy Jasper. 

The family would like to express a heartfelt thank you to Dr. Mark Dube, and Dr. Emily Dube for the many years of care and compassion they provided.

Friends may gather at the Jackson & Barnard Funeral Home 233 Larch Street, Sudbury on Friday, January 3rd, 2025, from 2-4 & 6-8 pm. A memorial service will be held in the R.J. Chapel, Jackson & Barnard Funeral Home on Saturday, January 4th, 2025, at 3:00 pm. Friends may gather at the funeral home on Saturday after 2pm.
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Arbre généalogique

Léonard Tessier est un descendant d'Urbain Tessier de la 8ième génération
7. Michel-Alexandre Tessier et Marie-Jeanne Pauzé
6. Élie Tessier et Sophie Cloutier
5. Antoine Tessier et Marie-Louise Cyr
4. Noël Tessier et Marie-Charles Éthier
3. Jean-Baptiste Tessier et Thérèse Urbain
2. Ignace Tessier et Marguerite Lussier
1. Urbain Tessier et Marie Archambault
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mardi 5 novembre 2024

Élisabeth RENAUD


 

Anne-Geneviève LEMIRE

L'histoire d'Anne-Geneviève Lemire et de ses enfants s'inscrit dans le cadre riche et complexe de la Nouvelle-France, un temps où les liens familiaux et les alliances étaient essentiels pour assurer la survie et la prospérité dans un environnement souvent hostile.

Son mariage avec Laurent Tessier en 1681 marque le début d'une vie fructueuse, couronnée par la naissance de trois enfants en peu de temps. Ces enfants, fruit de leur union, symbolisent non seulement la continuité du nom Tessier, mais aussi la force des valeurs patriarcales de l'époque, où la famille était le cœur de la société. Leur éducation était essentielle, chaque enfant devant contribuer à l'effort de peuplement et à l'essor de la colonie.

Après la perte de son premier mari, Anne-Geneviève fait preuve d'une résilience remarquable en épousant le chevalier Pierre Jean d'Au-Jolliet. Son implication dans des projets d'importance, comme l'ambassade auprès des Iroquois, démontre son lien avec les affaires stratégiques de la Nouvelle-France, même lorsque cela engloutit son époux dans un conflit tragique.

La manière dont Anne-Geneviève a su naviguer ces tumultes, tout en maintenant le foyer familial, est à saluer. Son troisième mariage avec Antoine de Rupalley témoigne de sa capacité à rebondir et à s'assurer un avenir. Madamoiselle de Rupalley devient alors une figure centrale, continuant à jouer un rôle dans la dynamique sociale et économique de Montréal.

La mention de sa postérité, avec son fils Henri-Charles, révèle non seulement l'importance des mariages stratégiques de l'époque, mais aussi la manière dont les lignées se sont mêlées au fil des générations. En étant enterrée à Montréal en 1750, Anne-Geneviève Lemire laisse derrière elle un héritage bien ancré dans l'histoire de la Nouvelle-France, témoignant de la force des femmes dans le façonnement de la société coloniale.

Son parcours est emblématique de l'esprit de résilience et d'adaptabilité qui prédominait chez les premiers colons, tandis que les défis de la vie quotidienne, les pertes et les mariages se succédaient, chacun marquant un chapitre dans la riche tapisserie de l'histoire québécoise.




 

lundi 4 novembre 2024

Marie ADHÉMAR

René-Charles DeBreslay, prêtre de la congrégation de Saint-Sulpice, a joué un rôle notable dans l'histoire du Québec, en particulier par son engagement dans le sacrement du mariage, qui unissait les familles et contribuait au développement social et économique de la Nouvelle-France. L'un des mariages qu'il a célébrés est celui de Marie Adhémar, la fille d'Antoine Adhémar, un notaire seigneurial respecté de Sorel, Cap-de-la-Madeleine et Batiscan, avec Jacques Tessier, un des fils d'Urbain Tessier, un homme d'affaires important de Montréal.

Antoine Adhémar, notaire et greffier de la seigneurie de Montréal entre 1687 et 1693, était une figure centrale dans la communauté de Montréal. Sa formation et son statut en tant que notaire lui conféraient une reconnaissance et une influence considérables dans les affaires légales et commerciales de la colonie. La fonction de greffier de la Prévôté de Montréal qu'il occupa à partir de 1693 jusqu'à sa mort lui permettait de jouer un rôle essentiel dans l'administration de la ville et la gestion des affaires judiciaires. Le mariage de sa fille avec Jacques Tessier représente une alliance stratégique, consolidant les liens entre deux familles influentes de la région.

Marie Adhémar, en tant que femme d'un homme de ressources et de réputation, a su naviguer dans les défis et les opportunités d'une société en pleine expansion. Ensemble, Marie et Jacques Tessier ont eu 14 enfants, dont 8 garçons et 6 filles. Cette grande famille illustre non seulement la fertilité des unions dans la société coloniale, mais également le potentiel de créer une lignée qui jouera un rôle dans le développement économique de Montréal.

Les enfants de Marie et Jacques s'épanouirent dans une atmosphère propice aux affaires, le commerce étant à cette époque en plein essor. Plusieurs de leurs descendants devinrent des commerçants prospères, contribuant ainsi à la richesse et à la dynamique de la ville. Ce phénomène n’était pas unique aux Tessier et Adhémar, mais constitue un exemple de la manière dont les familles s'entraidaient et s'unissaient pour bâtir une base solide pour leur descendance dans un environnement où les opportunités économiques étaient souvent le résultat d’efforts familiaux conjoints.

Les unions familiales telles que celle de Marie Adhémar et Jacques Tessier illustrent bien l’importance des alliances matrimoniales dans la Nouvelle-France. En se mariant, les familles cherchaient à établir des liens qui consolidaient leurs richesses, leur statut social et leurs réseaux d'influence. La collaboration économique entre les différentes familles de notaires, de marchands et de fermiers formait un tissu solide et dynamique, fondamental pour le succès de la colonie.

De plus, le rôle des femmes dans cette société, bien que souvent réduit aux tâches domestiques, était en réalité beaucoup plus complexe. Elles géraient les ménages, élevaient les enfants et participaient parfois activement aux affaires de leurs maris, particulièrement dans le commerce. Marie Adhémar, à travers ses nombreuses maternités, a également pris part à la structuration de la société québécoise naissante, en promouvant la continuité des valeurs familiales et en contribuant à l’essor démographique essentiel à la survie de la colonie.

En somme, le mariage de Marie Adhémar avec Jacques Tessier fut bien plus qu'un simple acte légal : il symbolisait l'union de deux lignées influentes et prometteuses, dont l'héritage allait façonner une partie importante de l'histoire de Montréal et du Québec moderne. Leurs enfants, devenus des figures marquantes de la société commerçante, témoignent de l'importance des alliances familiales et de leur impact sur le développement socio-économique de la région.



Marguerite LUSSIER

Marguerite Lussier est une figure notable de l’histoire familiale de la Nouvelle-France. Née le 3 septembre 1683 à Boucherville, elle est la fille de Jacques Lussier, un colon et marin originaire de Paris. Marguerite a épousé Ignace Tessier, fils d’Urbain Tessier et de Marie Archambault, le 23 mai 1703 à Repentigny. Ce mariage marquait le début d’une vie de famille qui allait connaître une large descendance. En effet, Marguerite et Ignace ont eu treize enfants, dont trois sont restés célibataires : François, Joseph et Marie-Charlotte.

La vie de Marguerite n’est pas uniquement définie par son rôle de mère; elle s’inscrit dans un contexte social et culturel riche. À l’époque, les mariages étaient souvent des arrangements qui servaient à consolider les liens entre familles et à assurer une certaine prospérité. En s’installant à Repentigny, la famille Tessier a contribué à l’essor de la colonie, tout en s’ancrant dans les traditions et les pratiques locales.

Marguerite Lussier semble avoir laissé une empreinte durable dans la mémoire de sa famille, comme en témoignent les changements de prénom chez ses filles. À un moment de leur vie, chacune des sœurs Tessier a choisi de modifier son prénom. Par exemple, Marie, l'épouse de Pierre Monpas, portait le prénom Marguerite à sa naissance, tandis que Marguerite, qui a épousé François Lefebvre, était baptisée Marie-Madeleine. Ce phénomène pourrait être lié à l'affection que les filles avaient pour leur mère, ce qui pourrait expliquer pourquoi Marie-Charlotte, née en 1719, aurait pu se faire appeler Marguerite après son adolescence.

Sur le plan des événements marquants, il est à noter la sépulture de Marguerite Tessier, qui apparaît dans les registres paroissiaux le 7 novembre 1737 à Repentigny. Bien que l’identité de cette Marguerite Tessier soit sujette à débat, nombre d’historiens et de membres de la descendance de Marguerite Lussier tendent à croire qu’il s’agit de sa fille Marie-Charlotte.

Enfin, la figure de Marguerite Lussier se clôt par son décès survenu le 7 mai 1748 à Repentigny. Son héritage, à la fois familial et culturel, perdure à travers les générations, témoignant des défis et des victoires de la vie des colons de l’époque. Une étude plus approfondie de son histoire et de celle de sa descendance enrichit notre compréhension de la dynamique sociale de la Nouvelle-France et des schémas familiaux qui s’y sont dessiné.


 

Marie-Madeleine CLOUTIER

Marie-Madeleine Cloutier était une descendante directe de Zachary Cloutier, un des pionniers de la Nouvelle-France. Née de Charles Cloutier, un charpentier reconnu, et de Louise Morin, elle grandit à Château-Richer, une localité de la région de la Côte-de-Beaupré qui témoigne de l'architecture et du savoir-faire des artisans de l'époque.

Le 13 octobre 1681, elle se marie avec Paul Tessier, le fils aîné d'Urbain Tessier et de Marie Archambault. Ce mariage scelle une union importante, tant sur le plan personnel que social, dans ce contexte de colonisation. À seulement 19 ans, Marie-Madeleine quitte le cadre familier de Château-Richer pour s'installer avec son époux à Montréal, une ville en pleine expansion et qui devient rapidement un centre névralgique de la Nouvelle-France.

Au cours de leur vie commune, le couple Tessier-Cloutier donne naissance à une fratrie de dix enfants. Malheureusement, la vie dans la colonie n'était pas sans épreuves, et quatre des enfants décèdent en bas âge, une tragédie courante à l'époque en raison des conditions sanitaires et des maladies. Ce chagrin laisse une empreinte indélébile sur la vie des parents, mais Marie-Madeleine et Paul poursuivent leur chemin avec détermination, contribuant activement au développement de leur communauté.

Marie-Madeleine Cloutier Tessier décède à Longue-Pointe, dans l'est de l'île de Montréal, le 10 février 1748, à l'âge de 86 ans. Son parcours illustre non seulement le rôle essentiel des femmes dans la fondation de la société québécoise, mais aussi la résilience des familles qui ont façonné le territoire au fil des générations. Aujourd'hui, son héritage perdure à travers ses descendants, témoignant de l'histoire riche et complexe du Québec

 

dimanche 3 novembre 2024

Louise CARON


Jean Tessier, homme de labeur et ardent bâtisseur, se retrouve confronté à la dure épreuve de la perte de sa première épouse, Jeanne Leber. Quatre mois après son décès, dans un élan de renouveau et de quête de bonheur, il décide de se remarier avec Louise Caron, fille de Claude Caron et de Madeleine Varennes, le 21 avril 1688. Ce choix témoigne de la résilience humaine face à la douleur et à la solitude.

Le mariage de Jean et Louis est marqué par une dispense de l'interdit du temps, accordée par M. Dollier, vicaire général de Québec, qui témoigne de l'importance de leur union dans le contexte social et religieux de l’époque. Dans la société du XVIIe siècle, où les liens familiaux et les alliances sont primordiaux, cette union ne se limite pas seulement à un acte d'amour, mais représente également un rapprochement entre deux familles, consolidant ainsi des relations sociales et économiques.

De cette nouvelle union, Jean et Louise donnent naissance à une fratrie de huit enfants : cinq garçons et trois filles. Chacun de ces enfants porte en lui les espoirs et les rêves de ses parents, ainsi que la continuité d'une lignée en pleine expansion. Les garçons grandissent dans la tradition artisanale, apprenant les métiers de leurs aînés, tandis que les filles intègrent les valeurs et les savoir-faire transmis par leurs mères.

La vie de Jean Tessier et Louise Caron, rythmée par les joies et les défis de la parentalité, illustre la dynamique familiale d'une époque où la solidarité et l'entraide étaient essentielles à la survie et à l'épanouissement des communautés. Leur histoire, ancrée dans le temps, résonne encore aujourd'hui comme un témoignage de la force des liens humains.

 

Jeanne LEBER

Jeanne Leber, née vers 1670, est issue d'une lignée familiale dont l'histoire se tisse à travers les époques. Fille de François Leber et de Jeanne Testard, elle se marie le 21 novembre 1686 avec Jean Tessier, fils d'Urbain Tessier et de Marie Archambault. Ce mariage représente un moment charnière dans la vie de Jeanne, marquant le début d'une nouvelle aventure familiale.

Malheureusement, cette union sera rapidement marquée par la douleur. Le couple donne naissance à un fils, Paul, le 5 novembre 1687. Tragiquement, l'enfant ne survit pas, décédant quatre jours plus tard. Les raisons de cette courte vie demeurent obscures, mais on peut envisager des complications lors de l'accouchement qui ont pu affecter la santé de Jeanne ou du nouveau-né. À cette époque, les soins médicaux étaient rudimentaires, et de nombreuses femmes faisaient face à des risques accrus pendant la période périnatale. Il est probable que ce décès ait laissé Jeanne dans un état de vulnérabilité, tant physique qu'émotionnelle.

Le sort de Jeanne ne s'améliore pas, car elle décède le 4 décembre 1687, un mois après la naissance de son fils. Sa mort précoce soulève des questions sur les réalités éprouvantes de la maternité au XVIIe siècle. Les causes exactes de son décès restent inconnues, mais l'impact des complications lors de l'accouchement et des problèmes de santé globale dans une époque antérieure à l'ère médicale moderne ne peut être sous-estimé.

Ainsi, le parcours de Jeanne Leber illustre tragiquement les défis que de nombreuses femmes pouvaient rencontrer, jonglant entre l'espoir d'une nouvelle vie et les dures réalités de la maternité à une époque où la vie était souvent mise à l'épreuve.

 

mardi 29 octobre 2024

Marie-Catherine de POITIERS (1771-1745)

Marie-Catherine de Poitiers, née vers 1671 en Nouvelle-Angleterre, est la fille de Jean-Baptiste de Poitiers, un soldat du régiment de Carignan qui est arrivé en Nouvelle-France en 1665. Son parcours est marqué par des évènements familiaux et juridiques qui témoignent des défis de l'époque. Elle épouse Jean Tessier, le fils d'Urbain Tessier et de Marie Archambault, le 27 août 1703 à l'église Notre-Dame de Montréal. De ce mariage naissent quatre enfants, mais seul un fils, prénommé Louis, survit.

L'histoire de Marie-Catherine prend un tournant important lorsque, après le décès de son mari Jean Tessier, elle se trouve impliquée dans un procès concernant le partage de son héritage. Ce procès débute le 14 mai 1735 et dure jusqu'au 20 août 1737. Elle se présente en tant que demanderesse contre Marie-Anne Tessier, Charles Tessier et d'autres héritiers de Jean Tessier et de son ancienne épouse, Louise Caron. Le dossier révèle la complexité des questions héritières en Nouvelle-France, où les biens familiaux souvent se répartissent entre nombreuses mains.

Le dossier judiciaire contient plusieurs documents clés. Une sentence ordonne à Marie-Catherine de Poitiers de réaliser un inventaire des biens de son mari après son décès. Des ordonnances sont émises pour convoquer les héritiers en vue d'expertises afin d’évaluer les biens en question. Pierre Crépeau et Toussaint Beaudry, arpenteur royal, sont nommés experts pour examiner la valeur des terres, emplacements et maisons hérités. Les conclusions fournies par le procureur du roi sont également présentes, suivies par la sentence finale de partage des biens qui conclut à une division des actifs entre les héritiers.

Parallèlement à ces événements, des préoccupations criminelles émergent, illustrant le cadre socio-juridique de la Nouvelle-France. Par exemple, le 3 octobre 1699, un procès est enregistré entre Pierre Chantereau, un bedeau, et Pierre d’Ailleboust, sieur d'Argenteuil, pour voies de fait. Dans cette affaire, Chantereau accuse Ailleboust de l’avoir agressé verbalement et physiquement, ce qui a entraîné des blessures. Le dossier comprend des supplications pour tenir une information judiciaire, avec des témoignages de plusieurs personnes, dont J.B. de Poitiers du Buisson, qui est un écuyer de 52 ans, et sa fille Catherine de Poitiers, âgée de 26 ans. Les témoignages soulignent le réseau social étroit et les implications personnelles dans ces affaires judiciaires.

Enfin, un autre procès, daté du 9 mars 1729, met en scène Antoine Perrin, un huissier plaignant François Jobin, un forgeron, pour voies de fait. Cette affaire illustre les tensions qui pouvaient surgir dans les relations commerciales et personnelles dans la colonie. Perrin accuse Jobin de l’avoir frappé et d'avoir causé des dommages à sa propriété. Les documents liés à ce cas incluent également la liste des témoins, parmi lesquels on retrouve Catherine de Poitiers, épouse de Jean Tessier, âgée de 57 ans, ce qui montre comment elles s’engagent dans divers aspects de la vie communautaire et légale.

Ces éléments rassemblés offrent un aperçu de la vie de Marie-Catherine de Poitiers et des défis auxquels elle a fait face. Entre les obligations familiales, les procès et les relations sociales dans un contexte colonial, son histoire reflète celle de nombreuses femmes de son temps, naviguant dans un monde complexe, cherchant à assurer leur place et celle de leurs enfants dans la société. La finalité de son héritage, tant matériel qu'immatériel, demeure inscrite dans l'histoire de la Nouvelle-France et témoigne des luttes pour la reconnaissance et le droit dans une colonie en pleine évolution.


 

Marie-Geneviève AUGER dit BARON (1699-1748)

Marie-Geneviève Auger, connue sous le nom de Geneviève Auger dit Baron, est une figure importante de l'histoire sociale et familiale de Montréal au XVIIIe siècle. Née en 1699 dans la métropole canadienne, elle est issue d'une lignée française, étant la fille de Jean Auger dit Baron et de Marie-Charlotte Glory. Mariée en 1716 à Nicolas Tessier dit Lavigne, également vivant à Montréal, leur union a donné naissance à quatre enfants, une réalité qui trahit le quotidien des familles de l'époque.

Le conservement du foyer et des enfants semblait être la priorité de Geneviève. Entre 1716 et 1748, la famille Tessier-Auger réside sur la côte Saint-Laurent à Montréal. Leur vie de famille est mise à l'épreuve entre 1729 et 1740, période durant laquelle Nicolas est interné à l'Hôpital Général de Montréal. Malgré cette épreuve, Geneviève prend à bras-le-corps la responsabilité d’élever leurs trois enfants vivants, faisant preuve de résilience et de détermination dans des circonstances difficiles. Son rôle méticuleux de mère et gestionnaire du foyer est révélateur des défis que les femmes de son époque devaient surmonter.

Les actes notariés associés à Geneviève et Nicolas illustrent leur implication dans la communauté et les intimités des transactions foncières de l'époque. Le 28 février 1724, un acte de cession de propriété indique que Charlotte Glory, veuve de Jean Prieur et belle-mère de Geneviève, abandonne ses droits sur une terre située à la côte Notre-Dame de Liesse, y compris une participation visible de Geneviève dans les affaires familiales. Cet acte souligne les relations intergénérationnelles et la continuité familiale qui sont aussi caractéristiques du Canada français.

Par la suite, le 28 mars 1726, un autre acte notarié révèle la vente de terre de la côte Notre-Dame-de-Liesse à Pierre Martin dit Ladouceur, renforçant ainsi l’intérêt de Geneviève et Nicolas dans les transactions foncières. La gestion des biens matériels constitue une partie fondamentale du rôle féminin à cette époque, où la terre représente richesse et sécurité.

L'éducation étant essentielle, un acte de 1736 documente l'apprentissage de leur fils Antoine, âgé de 15 ans, en tant qu'armurier et forgeron sous la tutelle de Jacques Lecavelier. Cet événement souligne l'importance de l'apprentissage et de la formation des jeunes dans les métiers artisanaux, qui sont la colonne vertébrale de l'économie locale à l'époque.

Le couple Tessier-Auger continue d'acquérir de la propriété. En juin 1737, ils achètent un emplacement situé dans le faubourg de Ste-Anne. Ce type d'acquisition montre non seulement une volonté de s'établir dans la ville, mais aussi une volonté de développement de leurs ressources et de leur statut au sein de la communauté grandissante de Montréal.

Enfin, le 18 juin 1744, nous trouvons un bail à ferme d'un moulin à vent, renouvelant l’engagement de Geneviève et Nicolas dans les affaires économiques de leur communauté. Ce moulin représente bien plus qu'une simple acquisition foncière ; il symbolise une opportunité pour la famille de prospérer et de contribuer à la vitalité économique de la région, tout en prenant en charge la vie domestique et la gestion de leur foyer.


En somme, la vie de Marie-Geneviève Auger dit Baron illustre non seulement les défis d’une femme au XVIIIe siècle au Canada, mais également son rôle essentiel en tant que mère, gestionnaire et actrice de son environnement, offrant une perspective sur la vie quotidienne et les interactions sociales à Montréal à cette époque. Sa présence, si discrète soit-elle, laisse une empreinte durable dans l’histoire familiale et locale.