En l'an 1901, le Québec connaissait une période de transformation sociale et économique. Cette époque marquait à la fois des progrès industriels et une forte préservation des traditions religieuses et culturelles. Dans ce contexte, Adrien, jeune homme, 23 ans, issu d'un milieu modeste, entretenait une relation avec Marie-Anne, 22 ans, une jeune femme du même canton, issue elle aussi d'un milieu catholique et traditionnel.
Leurs fréquentations se faisaient principalement à la demeure des Bourgeois, où Adrien venait passer les douces soirées d'été avec Marie-Anne, après une longue journée de travaux aux champs, sous la supervision de madame Gauthier, la maman de Marie-Anne.
Leurs échanges, doux et rêveurs, étaient teintés de la pression sociale de l'époque. La notion de respectabilité et les attentes familiales pesaient lourdement sur leurs épaules. Adrien, désireux de fonder une famille, travaillait dur sur la terre paternelle sise près du lac Charlebois, dans la côte des Hêtres, à Saint-André-Avellin, tandis que Marie-Anne vaquait avec ses soeurs aux affaires domestiques et aux travaux de la ferme familiale des Bourgeois.
Assis au salon, leurs discussions tournaient surtout autour de l'avenir: les projets d'Adrien d'acquérir un lot de colonisation, et les rêves de Marie-Anne d'élever une belle famille. Cependant, des doutes demeuraient, La réalité économique difficile et les conventions de l'époque leur rappelaient que le chemin vers un avenir commun était semé d'embûches.
Malgré cela, l'amour d'Adrien et de Marie-Anne constituait un espace de liberté. Une bulle d'évasion au coeur de la Petite-Nation en pleine croissance, où l'espoir et la détermination s'entrelaçaient avec les exigences d'une société exigeante.
Le 7 juillet 1902, en présence de parents et de nombreux amis, Adrien épousait Marie-Anne dans la magnifique église de Saint-André-Avellin. Les nouveaux mariés partent s'établir sur la concession 646-3 dans le rang Bruno dans la nouvelle paroisse de Notre-Dame-de-la-Paix. Douze enfants naissent de leur union, entre 1902 et 1921. En 1929, la famille vend la concession du rang Bruno pour aller s'installer sur une terre boisée du rang Procule, plus propice à l'élevage et mieux desservie par deux rivières.
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