mardi 15 octobre 2024

Louis TESSIER (1723-1776)

Louis Tessier, né le 8 novembre 1723 à la paroisse Notre-Dame de Montréal, était le fils de Jean-Baptiste Tessier et de Marie-Clémence Bouchard. Baptisé le lendemain, il fut accueilli par ses grands-parents, Jean Tessier et Marie-Anne Sauvageau, la cérémonie étant célébrée par M. le curé Normand. Louis a vécu une vie marquée par son travail comme tanneur et ses engagements familiaux, notamment son union en 1766 avec Angélique Toulouse, fille de Joseph Toulouse et de Marie Martin.

Angélique est née le 13 octobre 1726 à la paroisse de la Nativité de La Prairie, avec Jean-Baptiste Toulouse et Marie-Angélique Dupuis comme parrain et marraine. Sa famille, d'origine acadienne, a suscité des spéculations quant à ses racines, le registre ayant longtemps confondu sa naissance avec l'illégitimité, étant donné le manque de détails sur ses parents biologiques. Le couple Tessier-Toulouse a eu cinq enfants au total, mais seuls Louis et Angélique ont survécu jusqu'à l'âge adulte. Les quatre autres enfants sont décédés en bas âge.

Louis Tessier a développé sa carrière dans la tannerie, ayant obtenu un brevet d'apprentissage le 19 mai 1746 de son père, Jean-Baptiste, pour travailler avec le tanneur marchand Jean-François Barsalou. Son parcours professionnel est attesté par plusieurs engagements, notamment comme voyageur et tanneur auprès de diverses sociétés de Montréal. En 1758, Louis a acquit une terre dans le faubourg Ste-Marie, ce qui témoigne de la stabilisation de sa famille dans la région.

Louis et Angélique ont vécu près du faubourg Ste-Marie, sans descendance directe. Leur seul fils, Louis, a épousé Marie-Archange Beauchamp en 1789, mais n'a pas eu d'enfants qui se soient mariés, entraînant ainsi l'extinction de cette lignée. Louis Tessier est décédé le 6 avril 1776 à Montréal et a été inhumé deux jours plus tard dans le cimetière paroissial.

Quant à Angélique, il est établi qu'elle n'a pas refait sa vie après la mort de Louis et qu'elle est décédée après 1800. Bien que sa sépulture soit introuvable, son existence a laissé des traces dans la communauté chrétienne de Montréal. Ensemble, Louis et Angélique ont formé un couple de travailleurs modestes, dont l'histoire illustre la vie quotidienne d'une classe populaire à cette époque, souvent négligée dans les récits historiques.

Leurs défis et victoires, ainsi que leur intégration dans le tissu social de Montréal, ajoutent une couche de profondeur à notre compréhension des familles établies à cette époque. Les registres notariés et d'engagements de Louis, allant de son apprentissage à la tannerie à ses transactions foncières, enrichissent leur récit familial. Bien que leur histoire puisse sembler banale, elle représente la résilience et le quotidien d'un couple qui a navigué à travers les épreuves de la vie avec dignité.

Les Tessier-Toulouse sont toutefois peu connus du grand public, chaque détail restant un élément précieux de notre patrimoine. La difficulté à retracer certaines lignées, comme les Toulouse, rappelle que l'histoire des familles Québécoises est souvent ébauchée, nécessitant des recherches approfondies pour révéler les récits qu'elle renferme.

 

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