Marguerite Lussier est une figure notable de l’histoire familiale de la Nouvelle-France. Née le 3 septembre 1683 à Boucherville, elle est la fille de Jacques Lussier, un colon et marin originaire de Paris. Marguerite a épousé Ignace Tessier, fils d’Urbain Tessier et de Marie Archambault, le 23 mai 1703 à Repentigny. Ce mariage marquait le début d’une vie de famille qui allait connaître une large descendance. En effet, Marguerite et Ignace ont eu treize enfants, dont trois sont restés célibataires : François, Joseph et Marie-Charlotte.
La vie de Marguerite n’est pas uniquement définie par son rôle de mère; elle s’inscrit dans un contexte social et culturel riche. À l’époque, les mariages étaient souvent des arrangements qui servaient à consolider les liens entre familles et à assurer une certaine prospérité. En s’installant à Repentigny, la famille Tessier a contribué à l’essor de la colonie, tout en s’ancrant dans les traditions et les pratiques locales.
Marguerite Lussier semble avoir laissé une empreinte durable dans la mémoire de sa famille, comme en témoignent les changements de prénom chez ses filles. À un moment de leur vie, chacune des sœurs Tessier a choisi de modifier son prénom. Par exemple, Marie, l'épouse de Pierre Monpas, portait le prénom Marguerite à sa naissance, tandis que Marguerite, qui a épousé François Lefebvre, était baptisée Marie-Madeleine. Ce phénomène pourrait être lié à l'affection que les filles avaient pour leur mère, ce qui pourrait expliquer pourquoi Marie-Charlotte, née en 1719, aurait pu se faire appeler Marguerite après son adolescence.
Sur le plan des événements marquants, il est à noter la sépulture de Marguerite Tessier, qui apparaît dans les registres paroissiaux le 7 novembre 1737 à Repentigny. Bien que l’identité de cette Marguerite Tessier soit sujette à débat, nombre d’historiens et de membres de la descendance de Marguerite Lussier tendent à croire qu’il s’agit de sa fille Marie-Charlotte.
Enfin, la figure de Marguerite Lussier se clôt par son décès survenu le 7 mai 1748 à Repentigny. Son héritage, à la fois familial et culturel, perdure à travers les générations, témoignant des défis et des victoires de la vie des colons de l’époque. Une étude plus approfondie de son histoire et de celle de sa descendance enrichit notre compréhension de la dynamique sociale de la Nouvelle-France et des schémas familiaux qui s’y sont dessiné.
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