mardi 29 octobre 2024

Marie-Geneviève AUGER dit BARON (1699-1748)

Marie-Geneviève Auger, connue sous le nom de Geneviève Auger dit Baron, est une figure importante de l'histoire sociale et familiale de Montréal au XVIIIe siècle. Née en 1699 dans la métropole canadienne, elle est issue d'une lignée française, étant la fille de Jean Auger dit Baron et de Marie-Charlotte Glory. Mariée en 1716 à Nicolas Tessier dit Lavigne, également vivant à Montréal, leur union a donné naissance à quatre enfants, une réalité qui trahit le quotidien des familles de l'époque.

Le conservement du foyer et des enfants semblait être la priorité de Geneviève. Entre 1716 et 1748, la famille Tessier-Auger réside sur la côte Saint-Laurent à Montréal. Leur vie de famille est mise à l'épreuve entre 1729 et 1740, période durant laquelle Nicolas est interné à l'Hôpital Général de Montréal. Malgré cette épreuve, Geneviève prend à bras-le-corps la responsabilité d’élever leurs trois enfants vivants, faisant preuve de résilience et de détermination dans des circonstances difficiles. Son rôle méticuleux de mère et gestionnaire du foyer est révélateur des défis que les femmes de son époque devaient surmonter.

Les actes notariés associés à Geneviève et Nicolas illustrent leur implication dans la communauté et les intimités des transactions foncières de l'époque. Le 28 février 1724, un acte de cession de propriété indique que Charlotte Glory, veuve de Jean Prieur et belle-mère de Geneviève, abandonne ses droits sur une terre située à la côte Notre-Dame de Liesse, y compris une participation visible de Geneviève dans les affaires familiales. Cet acte souligne les relations intergénérationnelles et la continuité familiale qui sont aussi caractéristiques du Canada français.

Par la suite, le 28 mars 1726, un autre acte notarié révèle la vente de terre de la côte Notre-Dame-de-Liesse à Pierre Martin dit Ladouceur, renforçant ainsi l’intérêt de Geneviève et Nicolas dans les transactions foncières. La gestion des biens matériels constitue une partie fondamentale du rôle féminin à cette époque, où la terre représente richesse et sécurité.

L'éducation étant essentielle, un acte de 1736 documente l'apprentissage de leur fils Antoine, âgé de 15 ans, en tant qu'armurier et forgeron sous la tutelle de Jacques Lecavelier. Cet événement souligne l'importance de l'apprentissage et de la formation des jeunes dans les métiers artisanaux, qui sont la colonne vertébrale de l'économie locale à l'époque.

Le couple Tessier-Auger continue d'acquérir de la propriété. En juin 1737, ils achètent un emplacement situé dans le faubourg de Ste-Anne. Ce type d'acquisition montre non seulement une volonté de s'établir dans la ville, mais aussi une volonté de développement de leurs ressources et de leur statut au sein de la communauté grandissante de Montréal.

Enfin, le 18 juin 1744, nous trouvons un bail à ferme d'un moulin à vent, renouvelant l’engagement de Geneviève et Nicolas dans les affaires économiques de leur communauté. Ce moulin représente bien plus qu'une simple acquisition foncière ; il symbolise une opportunité pour la famille de prospérer et de contribuer à la vitalité économique de la région, tout en prenant en charge la vie domestique et la gestion de leur foyer.


En somme, la vie de Marie-Geneviève Auger dit Baron illustre non seulement les défis d’une femme au XVIIIe siècle au Canada, mais également son rôle essentiel en tant que mère, gestionnaire et actrice de son environnement, offrant une perspective sur la vie quotidienne et les interactions sociales à Montréal à cette époque. Sa présence, si discrète soit-elle, laisse une empreinte durable dans l’histoire familiale et locale.

 

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